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Gilles-William Goldnadel, avocat : «une idée partiale de la justice»

Gilles-William Goldnadel est avocat. Il défend plusieurs personnalités dans l'affaire du «mur des cons». [Joel Saget / AFP]

Un procès particulier. Françoise Martres, ex-présidente du Syndicat de la magistrature, est jugée jusqu’au vendredi 7 décembre dans l’affaire du «Mur des cons». Un panneau, découvert en 2013 dans les locaux de l’organisation, sur lequel étaient affichés les visages de plusieurs personnalités.

Pour l’avocat Gilles-William Goldnadel, qui défend Robert Ménard, Nadine Morano et Philippe de Villiers, présents sur ce «mur», cet épisode a eu de fâcheuses répercussions. Entretien.

Qu’est-ce que les plaignants attendent de ce procès ?

Il est symbolique. Il sert à montrer à l’opinion le caractère pernicieux de l’idéologie du Syndicat de la magistrature, qui correspond à un dévoiement de la justice.

Des gens y professent en effet l’idée qu’il faut être partial. Ce procès doit faire en sorte que le monde judiciaire change.

Cette affaire a-t-elle altéré l’image de la justice ?

Malheureusement oui. Lorsque vous faites partie de l’opposition ou que vous incarnez socialement ce que certains magistrats détestent, vous vous demandez si le jugement sera équitable. C’est effrayant pour les justiciables. Comment voulez-vous que les Français aient une opinion positive de la justice ?

Comment jugez-vous la justice rendue pour les gilets jaunes accusés de violence ?

Je préfère rester très prudent, n’ayant pas suffisamment d’éléments pour savoir s’il faut être sévère ou non vis-à-vis d’eux. Je ne suis pas partisan d’une justice laxiste, mais je ne veux pas non plus d’une justice vengeresse. Sachant que pour un juge, il est très difficile de montrer que les mis en cause ont effectivement participé aux violences. 

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