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Fusillade à Strasbourg : la France sur le qui-vive

Les forces de l'ordre étaient toujours, mercredi soir, à Strasbourg, à la recherche du tueur présumé. Les forces de l'ordre étaient toujours, mercredi soir, à Strasbourg, à la recherche du tueur présumé. [© C_ENA_AP_SIPA]

La fusillade de Strasbourg a relancé le débat au sujet de l’efficacité des moyens déployés, dans un contexte très particulier.

L’horreur a ressurgi, après plusieurs mois de répit. La fusillade meurtrière survenue mardi soir sur le très populaire marché de Noël de Strasbourg a tragiquement remis la question de la menace terroriste au cœur de l’actualité et des préoccupations. Une fois encore, le suspect, qui était toujours en fuite ce mercredi soir, serait un individu agissant seul, connu des services de police et radicalisé.

Deux personnes, selon un bilan provisoire, sont mortes sous ses balles tirées en plein centre-ville, alors qu'une autre se trouvait en état de mort cérébral et douze ont été blessées. Une situation particulièrement tendue, qui fait l’effet d’une piqûre de rappel pour la population. A savoir que le risque zéro n’existe pas.

Une vulnérabilité en question

Si la menace n’avait jamais disparu – six attentats ont été déjoués depuis janvier, selon l’Etat –, l’Hexagone n’avait pas été ainsi endeuillé depuis les attaques dans l’Aude, en mars, et à Paris, en mai, qui avaient fait cinq morts en tout. Or, le drame de Strasbourg a remis en lumière la vulnérabilité du pays face à des actions isolées.

Preuve en est : c’est le marché de Noël, pourtant placé, comme chaque année, sous très haute sécurité, avec des centaines de membres des forces de l’ordre mobilisées, que le tireur a visé. Si l’intervention rapide des militaires Sentinelle a évité une possible hécatombe, leur présence ne l’a pas dissuadé d’agir.

La folle cavale de l’assaillant, qui est toujours armé, suscite des craintes, dont celles d’autres actions. C’est également sans compter les éventuels émules du tireur. Dans la confusion actuelle, et par un effet de mimétisme, des jihadistes pourraient se décider à frapper, n’importe où et n’importe quand.

En outre, le profil du tueur, fiché S et plusieurs fois incarcéré, vient relancer le débat sur d’éventuelles lacunes du suivi des ex-détenus radicalisés. Un pistolet et une grenade explosive ont en effet été retrouvés lors des perquisitions à son domicile, alors même que celui-ci était surveillé par la DGSI «de manière assez sérieuse» depuis sa sortie de prison fin 2015, d’après le secrétaire d’Etat à l’Intérieur, Laurent Nunez.

Un contexte aggravant

La période actuelle est également très particulière. D’une part, des centaines de marchés de Noël, toujours très courus, sont actuellement ouverts partout dans le pays.

Depuis l’attentat mené contre celui de Berlin, qui avait fait douze morts en 2016, tous ont bénéficié d’une sécurité renforcée, et elle va l’être encore davantage, via un surplus de militaires envoyés sur le terrain, a indiqué le Premier ministre.

D’autre part, l’attaque pourrait fragiliser la mobilisation des gilets jaunes. Si certains opposants comptent bien manifester ce samedi pour un acte 5, d’autres estiment désormais que les priorités ont changé. Le gouvernement, lui, a appelé à la «responsabilité générale».

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