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Débat national, prime d'activité, CSG... le calendrier des annonces du gouvernement

Pour tenter de mettre fin à la crise des gilets jaunes qui secoue le pays, Emmanuel Macron et Edouard Philippe ont annoncé une série de mesures en faveur du pouvoir d'achat pour l'année à venir. Revue de détails.

Janvier 2019

> Le grand débat national

Censée prendre le «pouls du pays», selon les mots employés par l'exécutif, un grand débat national, «pour redonner la parole aux Français», va être lancé dès le mois de janvier.

Prévue pour durer jusqu'au 1er mars, cette grande consultation populaire, doit aborder quatre grands thèmes : la transition écologique, la fiscalité, l'organisation de l'Etat ainsi que la démocratie et la citoyenneté, dans lequel a été inséré le sujet de l'immigration (qui devait, au préalable, constituer un thème à proprement parler avant que le gouvernement ne fasse machine arrière).

Les maires sont en première ligne dans l'organisation du débat. Il est ainsi prévu qu'ils recoivent un kit avec un mode d'emploi contenant les thèmes à aborder et des indications sur la marche à suivre pour faire remonter les avis des Français.

Les édiles n'ont toutefois pas attendu le gouverment pour agir. Depuis le 8 décembre, plusieurs d'entre-eux ont ainsi invité leurs concitoyens à déposer leurs doléances dans les mairies. 

Il est à signaler également que, de son côté, le Conseil économique, social et environnemental (Cese) a lancé, samedi 15 décembre, lui aussi une consultation en ligne.

Jusqu'au 4 janvier, chacun peut s'exprimer sur une plateforme dédiée autour de six sujets : «inégalités sociales», «justice fiscale», «inégalités territoriales», «pouvoir d'achat», «participation des citoyens» et «transition écologique».

> L'annulation de la hausse des taxes sur le carburant

Elle avait mis le feu aux poudres. La hausse prévue du prix des carburants par la voie de la taxe carbone avait donné naissance au mouvement des «gilets jaunes».

Mais cette augmentation de 6,5 centimes d'euro par litre de gazole et de 2,9 centimes d'euro pour le super, prévue pour entrer en vigueur au 1er janvier 2019, a finalement purement et simplement été annulée par le gouvernement.

> Le gel des tarifs réglementés du gaz

Dans le même temps, L'Etat a pris les dispositions nécessaires auprès de Engie (ex-GDF SUEZ et dont l'Etat est actionnaire principal à environ 25 % du capital) afin de ne pas appliquer l'augmentation prévue des tarifs réglementés du gaz.

En clair, ces tarifs sont gelés pour la période s'étalant de janvier jusqu'à la fin du mois de juin 2019, comme l'a annoncé, dimanche 16 décembre, le ministère de la Transition écologique.

Par ailleurs, avec le gel de la taxe intérieure de consommation sur le gaz naturel (TICGN) au 1er janvier 2019, les tarifs réglementés fournis par Engie pour les particuliers baisseront de près de 2 % par rapport à leur niveau de décembre 2018.

Le ministère précise toutefois qu'il «pourra demander à Engie d'interrompre ses opérations dans le cas où les conditions de marché seraient défavorables». A suivre.

Février 2019

> La hausse de la prime d'activité pour les salariés proches du SMIC

Le gouvernement a annoncé une hausse de 100 euros pour les travailleurs à revenus modestes, via la revalorisation de la prime d'activité versée par la Caisse d'allocations familiales.

Une mesure qui sera effective «dès le 5 février», selon le Premier ministre Edouard Philippe.

Concrètement, l'exécutif a choisi d'augmenter la prime d'activité de 90 euros pour atteindre, avec la hausse automatique du SMIC au 1er janvier (1,5 %, soit 16 euros), les 100 euros promis par Emmanuel Macron.

Mais cette mesure ne concernera pas tous les salariés payés au SMIC, simplement parce que tous ne bénéficient pas de cette prime d'activité.

Le pouvoir a néanmoins décidé d'élargir le nombre de foyers éligibles, qui devrait «passer de 3,8 millions à 5 millions».

Juillet 2019

> Une annulation de la hausse de la CSG pour certains retraités

Le président de la République Emmanuel Macron a également annoncé que les retraités qui touchent moins de 2.000 euros par mois (environ 3.000 euros pour un couple) ne payeront pas la hausse de la Contribution sociale généralisée (CSG) pour 2019.

Or, dans les faits, les retraités concernés devront patienter encore un peu avant d’en bénéficier.

Jusqu’à l’été 2019, pour être tout à fait précis. C'est le porte-parole du gouvernement, Benjamin Grivaux, qui a confirmé, mercredi 19 décembre, que l’annulation de la CSG ne sera effective qu’à partir de juillet 2019.

Ils seront cependant remboursés ensuite, en recevant un chèque du Trésor public.

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