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Qui est Eric Drouet, l'un des leaders du mouvement des «gilets jaunes» ?

Reçus par le ministre de la Transition écologique François de Rugy en tant que porte-paroles le 27 novembre, Eric Drouet et Priscillia Ludosky ont transmis les doléances qui revenaient le plus souvent chez les «gilets jaunes».[JACQUES DEMARTHON / AFP]

Devenu une figure incontournable des «gilets jaunes», Eric Drouet a été interpellé et placé en garde à vue samedi 22 décembre à Paris lors de l'«Acte VI» du mouvement pour «port d'arme prohibé de catégorie D» et pour «participation à un groupement formé en vue de violences ou de dégradations».

Ce chauffeur routier de 33 ans est, avec Priscillia Ludosky, l'un des initiateurs du mouvement hétéroclite des «gilets jaunes». Originaire de Melun (Seine-et-Marne), Eric Drouet a été l'un des premiers à appeler à un «blocage national contre la hausse des carburants» le 17 novembre dernier, même s'il ne se considère pas comme un représentant des manifestants.

Son appel lancé avec l'appui de ses amis du Muster Crew, une association de passionnés d'automobiles qu'il préside, a rapidement été relayé sur les réseaux sociaux et 282.000 «gilets jaunes» ont ainsi participé à cette journée. Depuis, l'homme privilégie Facebook et ses vidéos en live comme moyen de communication.

Très présent sur les réseaux sociaux, le chauffeur routier a tout de même effacé tous les contenus présents sur sa page avant le 18 novembre, à part un album photo de voitures, comme l'a remarqué Libération. Il avait notamment partagé sur sa page «des contenus ouvertement anti-macronistes» et une vidéo antimigrants. «Il ne s’agit pas d’une vidéo antimigrants mais de routiers qui se font agresser par des migrants. Beaucoup de mes amis routiers subissent de graves violences», a-t-il indiqué au quotidien.

Une première enquête pour «provocation à la commission d'un crime»

A mesure que le mouvement s'étend, le trentenaire, devenu un habitué des plateaux de télévision, a élargi la palette des revendications pour plus de pouvoir d'achat. Reçus par le ministre de la Transition écologique François de Rugy en tant que porte-paroles le 27 novembre, Eric Drouet et Priscillia Ludosky ont transmis les doléances qui revenaient le plus souvent chez les «gilets jaunes» : une assemblée citoyenne, la suppression de la taxe carbone, etc.

Invité sur la plateau de BFMTV le 5 décembre, l'homme a appelé à investir l'Elysée lors de la journée du 8 décembre. «Tous les gens veulent aller là haut, c’est le symbole de ce gouvernement (...). On rentre dedans (…) les gens veulent y aller pour être écoutés», a-t-il déclaré. Eric Drouet est ensuite revenu sur ses propos dans un Facebook Live, mais une enquête a été ouverte par le parquet de Paris pour «provocation à la commission d'un crime».

Interpellé à Paris et placé en garde à vue samedi 22 décembre, il sera jugé ultérieurement et le parquet demande qu'il soit interdit de se présenter d'ici là dans la capitale, a appris l'AFP dimanche de source judiciaire. Eric Drouet sera jugé pour «port d'arme prohibé de catégorie D», après avoir été retrouvé porteur d'une sorte de matraque, et pour «participation à un groupement formé en vue de violences ou de dégradations».

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