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Dioxyde de titane : Bruno Le Maire s'engage à suspendre l'additif E171

Face aux inquiétudes des associations et des consommateurs, certains industriels ont annoncé retirer le dioxyde de titane de leurs recettes ou magasins.[MYCHELE DANIAU / AFP]

Dans un communiqué diffusé vendredi soir, le ministre de l'Économie et des Finances Bruno Le Maire «a réaffirmé sa volonté d'interdire l'E171» après avoir reçu plusieurs associations de défense de l'environnement et de la santé publique.

Pourtant dans l'émission «C à vous» sur France 5, le ministre avait déclaré qu'il ne voulait pas signer d'arrêté de suspension dans l'immédiat, mettant en avant des «évaluations différentes» sur la dangerosité potentielle de l'additif.

Le dioxyde de titane (TiO2), qui contient des nanoparticules facilitant leur pénétration dans l'organisme, est notamment utilisée pour la fabrication de confiseries, de gâteaux et de plats cuisinés. Il apparaît comme «E171» dans les listes d'ingrédients.

À l'issue d'un entretien avec des associations vendredi, Bruno Le Maire «leur a réaffirmé sa volonté d'interdire l'E171, conformément à la position du gouvernement et aux dispositions votées par le Parlement dans l'article 53 de la loi Egalim» sur l'alimentation, selon un communiqué du ministère.

«Afin de réunir les conditions juridiques nécessaires à cette interdiction, il demande donc à l'Agence nationale de la sécurité sanitaire et de l'environnement (ANSES) d'accélérer ses travaux sur les nanoparticules sur le volet TiO2 pour le 15 avril», peut-on lire dans le communiqué.

«Le ministre (...) a enfin entendu nos appels au respect du principe de précaution»

«Bruno Le Maire revient sur ses propos et s'engage à bel et bien signer l'arrêté tant attendu pour rendre effective la suspension du dioxyde de titane mi-avril», se sont réjouis Agir pour l'Environnement, Foodwatch et Générations Futures, dans un communiqué conjoint.

D'après les trois associations, qui disent avoir «déployé une montagne de produits alimentaires devant Bercy pour rappeler l'urgence d'agir» avant la réunion, «le ministre a reconnu l'importance de mettre en oeuvre le principe de précaution pour protéger la santé des concitoyens et concitoyennes».

«Le ministre, qui entendait s'abriter derrière un supposé doute scientifique autour de l'impact sanitaire de cet additif et la libre circulation des marchandises pour ne pas adopter l'arrêté attendu, a enfin entendu nos appels au respect du principe de précaution», s'est félicité de son côté le président de l'UFC-Que Choisir Alain Bazot.

Face aux inquiétudes des associations et des consommateurs, certains industriels ont annoncé retirer le dioxyde de titane de leurs recettes ou magasins, comme Carambar and Co de ses Malabar ou encore Carrefour, Super U, Leclerc, Picard et William Saurin.

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