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Explosion à Paris : une cagnotte pour soutenir les familles des pompiers décédés

Une cagnotte a été lancée pour soutenir les familles des deux pompiers morts dans l'explosion de la rue de Trévise, à Paris. [Capture d'écran lepotcommun.fr / BSPP]

Après l'explosion, survenue samedi 12 janvier dans une boulangerie du IXe arrondissement de Paris et qui, selon un dernier bilan, a fait au moins quatre morts, dont deux sapeurs-pompiers, une cagnotte a été lancée afin de soutenir les familles des deux militaires morts en héros.

Mise en ligne à l'initiative de l'Association pour le développement des oeuvres sociales des sapeurs-pompiers de Paris (ADOSSPP), sur la plate-forme lepotcommun.fr, celle-ci totalisait près de 120.000 euros, dimanche en fin d'après-midi.

Tous les dons qui pourront être récoltés seront intégralement reversés à la famille du caporal-chef Simon Cartannaz et à celle du sapeur de première classe Nathanaël Josselin.

Les deux hommes avaient été appelés peu après 8h30 samedi pour un incendie, rue de Trévise à Paris, avant d'être alertés par des voisins d'une fuite de gaz qui serait probablement à l'origine de l'explosion.

Gravement touchés, les deux soldats du feu avaient été évacués en arrêt cardio-respiratoire mais n'ont pas survécu à leurs blessures. 

Deux pompiers décorés

Originaire d'Entremont-le-Vieux (Savoie), Simon Cartannaz était âgé de 28 ans. Affecté à la caserne des pompiers de Château d'Eau, dans le Xe arrondissement de la capitale, il avait intégré la brigade des sapeurs-pompiers de Paris cinq ans plus tôt.

Il avait également été pompier volontaire au centre de secours d'Entremont-le-Vieux. «C'est un enfant du pays qui avait la farouche volonté de servir les autres», a confié Jean-Paul Claret, le maire du village, au Dauphiné Libéré.

En 2016, Simon Cartannaz avait été décoré d’une médaille pour acte de courage et de dévouement (ACD) échelon bronze et d’une médaille de la Sécurité Intérieure (MSI), échelon bronze.

Son camarade, Nathanaël Josselin, 27 ans, appartenait également à la caserne parisienne de Château d'Eau. Il était lui aussi sapeur-pompier volontaire, dans sa commune d'origine de Brienon-sur-Armançon (Yonne).

En 2016, il avait été décoré de la médaille de la Sécurité Intérieure (MSI), échelon bronze. Nathanaël Josselin était pacsé et père d’un garçon de 3 ans.

D'autres cagnottes en cours

La cagnotte en hommage aux pompiers disparus a été ouverte alors que, ces derniers jours, plusieurs autres cagnottes ont été lancées sur des plateformes de collecte de fonds, notamment en faveur des forces de l'ordre en réaction à celle créée en soutien à l'ex-boxeur Christophe Dettinger, accusé d'avoir agressé deux gendarmes à Paris.

Parmi ces «contre-cagnottes», celle lancée sur Leetchi par Renaud Muselier, président LR de Provence-Alpes-Côte-d'Azur est celle qui a rencontré le plus de succès en récoltant plus d'un million d'euros qui seront redistribués à l'Amicale de la police nationale.

Une amicale qui est également ouverte aux militaires de la Brigade des Sapeurs-pompiers de Paris et à ceux du Bataillon des marins-pompiers de Marseille, qui dépendent du Ministère de l’Intérieur.

Dans la foulée du drame de la rue de Trévise, le Syndicat des Commissaires de la Police Nationale (SCPN) a d'ailleurs demandé à ce que toutes les cagnottes soient reversées aux victimes et aux pompiers.

«Immense tristesse pour nos amis pompiers et toutes les familles meurtries. Nous suggérons le reversement de toutes les cagnottes aux victimes et pompiers», ont-ils tweeté, mentionnant le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner et le directeur général de la Sécurité intérieure Laurent Nuñez.

De nombreux pompiers morts en service

Les décès de Simon Cartannaz et de Nathanaël Josselin surviennent après de nombreux drames qui ont coûté la vie à des pompiers en service. 

Selon les chiffres de l’Œuvre des pupilles orphelins (ODP), ce sont ainsi 102 soldats du feu qui ont péri dans l'exercice de leurs fonctions, au cours des dix dernières années, alors que la profession est déjà très exposée aux agressions.

Un drame, survenu le 5 septembre 2018, avait particulièrement marqué l'opinion. Geoffroy Henry, un jeune sapeur-pompier de 27 ans, avait ainsi été tué à Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne) à l'arme blanche par un homme de 31 ans en «crise de démence». L'individu avait grièvement blessé un autre pompier.

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