C’est la quatrième intervention de la police en quelques jours dans le nord de la capitale, qui a eu lieu ce jeudi 31 janvier, place Auguste Baron, à Paris (93).
Un campement de migrants, installé au-delà de la porte de la Villette (19e), a en effet été évacué au petit matin jeudi 31 janvier. Selon la préfecture d’Ile-de-France, près de 127 personnes ont accepté de monter dans les bus et d'être ainsi mises à l’abri, essentiellement originaires d’Erythrée et du Soudan.
Par ailleurs, quatre couples ainsi qu'une femme accompagnée de son enfant ont été pris en charge par la ville de Paris, et deux mineurs ont été orientés vers des structures dédiées.
Face à la recrudescence de ces campements, l’Etat avait annoncé l’intensification des évacuations et la mobilisation de 1.200 places d’hébergement d’urgence, via la réquisition de plusieurs gymnases parisiens.
Un effort jugé pourtant insuffisant par plusieurs associations de terrain, comme l’Armée du Salut, qui ne cessent de dénoncer la «banalisation» et la «reconstitution» de ces camps de fortune. Elles dénoncent le manque de places disponibles, alors que plus de 2.300 migrants seraient, selon elles, à la rue tous les soirs.
Énième évacuation d'un campement ce matin porte de la Villette à #Paris19. Cette politique est inhumaine & inefficace. Stop à la chasse aux migrant·es ! Un accueil digne est urgent & possible !
Mon interpellation à @CCastaner au sujet des difficultés des centres d'hébergement. pic.twitter.com/CzlJX1qK2y— Députée Obono (@Deputee_Obono) 31 janvier 2019