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Paris : la deuxième Nuit de la solidarité en version «élargie» se tiendra ce 7 février

Cette année, 353 secteurs seront ratissés par 2.000 bénévoles la nuit du 7 au 8 février. Cette année, 353 secteurs seront ratissés par 2.000 bénévoles la nuit du 7 au 8 février.[© GERARD JULIEN / AFP]

Après une première expérience réussie en février 2018, la municipalité parisienne organise ce jeudi 7 février une deuxième Nuit de la solidarité, afin de décompter les personnes à la rue.

Dominique Versini, l'adjointe parisienne en charge de la solidarité et de la lutte contre les exclusions, a présenté ce mardi 5 février les spécificités de cette deuxième édition, qu'elle a souhaité «élargie», afin de n'oublier personne.

Concrètement, après deux heures de formation de deux heures dans leur mairie d'arrondissement, 1.600 bénévoles – accompagnés de 400 chefs d'équipe professionnels – se répartiront 353 secteurs par groupe de 4/5, à partir de 22h. Soit 19 secteurs de plus que l'an dernier, certains ayant été considérés trop larges.

Toutes les rues seront alors inspectées une à une, et un questionnaire anonyme et non imposé sera présenté à chaque personne croisée à la rue. Soit celle-ci accepte de répondre aux questions et ses informations serviront à établir des statistiques précises, soit celle-ci refuse de répondre ou dort, et seule sa présence sera recensée.

Paris perpétue la tradition d'essayer de mettre en place une politique forte en faveur des sans-abriDominique Versini, adjointe à la mairie de Paris en charge de la solidarité

DE NOUVEAUX PARTENAIRES

Et pour s'approcher au plus près du chiffre exact de personnes se trouvant dans les rues à Paris, tous les acteurs de l'espace public seront mobilisés, avec de nouveaux partenaires. C'est le cas des parkings Saemes et Vinci, ou encore de la RATP.

L'an passé, les rues, certains parkings Indigo, toutes les gares SNCF, les 13 hôpitaux de l'AP-HP ainsi que les bois de Vincennes (12e) et de Boulogne (16e) étaient concernés par ce décompte.

Cette année, l'expérience sera élargie à de nombreux parkings, mais surtout à 20 parcs et jardins de la ville – jugés «sensibles» – ainsi qu'à l'ensemble des stations de métro de la ville. Nouveau partenaire de choix, «la RATP s'est engagée à présenter le questionnaire à toutes les personnes dénombrées sur son réseau», a ainsi fait savoir Dominique Versini.

Enfin, l'élue s'est également réjouie que le bailleur social Paris Habitat rejoigne l'aventure. Les caves, parkings, halls et cages d'escalier de ces immeubles sociaux parisiens feront ainsi partie du décompte. Tout comme l'ensemble des haltes de nuit ouvertes par la mairie ces dernières semaines.

Un nuit qui va continuer à s'élargir

Dominique Versini espère ainsi «continuer à élargir le dispositif» et a déjà prévu une troisième édition organisée début 2020, afin notamment de pouvoir comparer les résultats d'année en année.

Elle s'est également félicitée de l'engouement provoqué par l'organisation de cette nuit aupèrs d'autres villes françaises et européennes. Ainsi, Metz et Grenoble ont en effet déjà organisé leur nuit de la solidarité, alors que Rennes s'apprête à le faire et que Montreuil et Berlin (Allemagne) se sont dits «intéressés».

L'an passé, 3.035 personnes avaient été dénombrées la nuit du 15 au 16 février, dont 88 % d'hommes et 12 % de femmes. Près de 70 % d'entre eux avaient déclaré avoir entre 25 et 64 ans, alors que la moitié se trouverait à la rue depuis plus d'un an.

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