L'erreur d'Edouard Philippe a dû ravir les partisans du rattachement de Nantes et de la Loire-Atlantique à la région bretonne. Venu signer un contrat d'avenir au siège de la région Pays de la Loire, le premier ministre a remercié «la présidente du conseil régional de Bretagne»... alors qu'il s'agissait de la présidente du conseil régional du Pays de la Loire.
Le chef de l'exécutif, qui ne s'est manifestement pas rendu compte de son lapsus, a continué à parler quelques secondes avant de constater le silence gêné de son audience.
«Qu'est-ce que j'ai dit ?», interroge-t-il, avant de réaliser son erreur. «Ça commence bien... Je n'ai pas fait exprès. Allez, mettez ça sur le compte de l’émotion !», lance-t-il avant de s'excuser auprès de Christelle Morançais, la présidente du conseil régional du Pays de la Loire. Les rires retentissent alors dans la salle. Et le premier ministre d'en rajouter : «Il se trouve que la semaine a été un longue et intense».
"Lapsus : Erreur commise en parlant. Freud voit dans le lapsus un symptôme important de l'émergence de désirs inconscients." (Wikipedia) Faisons en sorte que la réunification de la #bretagne ne soit bientôt plus un désir, mais une réalité. @EPhilippePM #Nantes #Naoned pic.twitter.com/eVU7XgEX5p
— UDB Loire-Atlantique (@UDB44) 8 février 2019
Le lapsus d'Edouard Philippe n'a rien d'anodin puisque plusieurs associations, dont celle intitulée «Bretagne réunie», militent pour le rattachement du département de la Loire-Atlantique aujourd'hui inclus dans la région Pays de la Loire, à la région Bretagne.
Fin novembre, «Bretagne réunie» a remis au président départemental de Loire-Atlantique, Philippe Grosvalet (PS), une pétition de plus de 100.000 signatures. Cela représente 10% du corps électoral du département.
Mi-décembre, le conseil départemental de Loire-Atlantique a voté contre ce rattachement à la Bretagne. En revanche, les élus sont favorables à l'organisation d'un référendum décisionnel sur le sujet.