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Gard : une bombe artisanale explose devant un centre des impôts

La bombe artisanale était composée d'une pile, de fils électriques et d'un gros pétard. La bombe artisanale était composée d'une pile, de fils électriques et d'un gros pétard.[Google Maps]

Une enquête a été ouverte après l'explosion lundi soir d'une bombe artisanale devant un centre des impôts de Villeneuve-les-Avignon (Gard), qui n'a pas fait de dégât ni de victime, a-t-on appris mardi de sources concordantes.

L'explosion a eu lieu peu après 22H devant un centre des finances publiques situé dans le centre-ville de cette commune située au bord du Rhône, sur la rive opposée à Avignon, a indiqué à l'AFP une source policière. 

Un périmètre de sécurité a été mis en place par la police devant le bâtiment, dont une paroi a été noircie par l'explosion. Aucune revendication n'a été retrouvée sur place et aucune interpellation n'a été effectuée à ce stade.

Selon la source policière, la bombe artisanale était composée d'une pile, de fils électriques et d'un gros pétard. D'après la Direction générale des finances publiques (DGFIP), qui évoque un «gros pétard», l'explosion n'a pas entraîné de dégâts sur le bâtiment.

«Une enquête en flagrance pour destruction par moyen dangereux pour les personnes» a été ouverte par le parquet de Nîmes et confiée à la sûreté départementale d'Avignon, a précisé à l'AFP le vice-procureur de la République de Nîmes Patrick Bottero.

Des dizaines d'actes de malveillance

Selon la DGFIP, qui précise que le centre des impôts a ouvert normalement mardi matin, une plainte va étre déposée par l'administration. Dans une déclaration transmise à l'AFP, le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin a «condamné fermement cette attaque», disant apporter tout son soutien «aux agents des impôts qui subissent des actes malveillants depuis plusieurs semaines». «Attaquer nos services publics, c'est attaquer la République», a-t-il ajouté.

Plusieurs dizaines d'actes de vandalisme et de malveillance contre des trésoreries publiques ont été signalés depuis le mois d'octobre, dans un contexte de ras-le-bol fiscal exacerbé par le mouvement des gilets jaunes.

Fin novembre, quelque 130 incidents avaient ainsi été recensés par la DGFIP, qui avait fait état de départs de feux, de dépôts d'ordures, de «cadenassages» ou de poses de parpaings destinées à bloquer les entrées des centres des finances publiques.

Certains de ces incidents ont été revendiqués par des groupes se présentant comme faisant partie des «gilets jaunes».

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