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Le Prix Simone Veil décerné à la militante camerounaise Aissa Doumara Ngatansou

Depuis plus de vingt ans, Aissa Doumara Ngatansou est engagée dans la lutte contre les mariages forcés et précoces.[Ludovic MARIN / AFP]

Le Prix Simone Veil a été décerné pour la première fois ce vendredi 8 mars, journée internationale des droits des femmes, à l’activiste camerounaise contre les mariages forcés Aissa Doumara Ngatansou.

Le prix, doté de 100.000 euros et créé pour récompenser «des actions partout dans le monde en faveur des droits des femmes», lui a été remis par le président Emmanuel Macron lors d’une cérémonie à l’Elysée. Les membres de la famille de Simone Veil, Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat à l’égalité entre les femmes et les hommes, Jean-Yves Le Drian, ministre des Affaires étrangères et Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé étaient également présents.

Depuis plus de vingt ans, Aissa Doumara Ngatansou est engagée dans la lutte contre les mariages forcés et précoces. Elle a cofondé en 1996 une antenne de l’Association de lutte contre les violences faites aux femmes (ALVF) dans la ville de Maroua au Cameroun. Elle-même victime d’un mariage forcé alors qu’elle était âgée de 15 ans, elle vient en aide aux femmes victimes de telles unions et de violences. Elle est également engagée dans l’assistance aux jeunes filles victimes du groupe terroriste Boko Haram.

«Un exemple pour nous tous»

«Il fallait pour cette première édition du Prix Simone Veil, une personnalité emblématique qui ouvre avec éclat la lignée des femmes, qui chère Aissa Doumara, vous succèderont comme lauréates de ce prix […] Votre combat, celui contre les mariages forcés et précoces, contre les violences sexuelles faites aux femmes, c’est pour nous tous un exemple. Un exemple de courage. Courage de remettre en cause le poids des héritages, d’affronter les préjugés et la réprobation de la société», a souligné Emmanuel Macron dans son discours.

«Courage de dénoncer l’injustice, de briser le silence. Silence qui est chargé de beaucoup de complicités. Courage, malgré les menaces, malgré la terreur, d’accueillir les victimes de la barbarie de Boko Haram», a-t-il poursuivi.

Aissa Doumara Ngatansou a dit accueillir le Prix Simone Veil «avec beaucoup d’émotion et remplie de sentiments de gratitude». La militante a dédié sa récompense à «toutes les femmes victimes de violences et de mariages forcés, à toutes les rescapées de Boko Haram».

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