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Quatrième jour de blocage à la prison de Condé-sur-Sarthe

Un surveillant de l'administration pénitentiaire devant la prison d'Alençon, le 7 mars 201 à Condé-sur-Sarthe [JEAN-FRANCOIS MONIER                 / AFP/Archives] Un surveillant de l'administration pénitentiaire devant la prison d'Alençon, le 7 mars 201 à Condé-sur-Sarthe. [JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP/Archives]

La prison d'Alençon/Condé-sur-Sarthe (Orne), où deux surveillants ont été grièvement poignardés mardi par un détenu radicalisé, était le seul établissement encore bloqué samedi, pour la quatrième journée consécutive, a indiqué à l'AFP l'administration pénitentiaire.

Une petite centaine de manifestants se sont à nouveau positionnés samedi devant le bâtiment à partir de 05H00 du matin, a déclaré à l'AFP Emmanuel Guimaraes, délégué FO pénitentiaire national qui se trouve sur place.

«Nous avons des collèges venus d'Argentan et du Mans et nous attendons au cours du week-end des collègues d'un peu plus loin, Poitiers, Paris, Beauvais», a précisé le syndicaliste, ajoutant que les parloirs de la journée seront annulés.

Devant l'entrée, des canapés, palettes, ainsi que de vieux sommiers et matelas ont été installés. Les surveillants ont également brûlé des palettes pour se protéger du froid. «Plus ça va et plus on s'installe dans la durée, la volonté des collègues est de continuer le blocage», souligne M. Guimaraes.

Vendredi les forces de l'ordre étaient intervenues, faisant usage de gaz lacrymogène, pour acheminer de la nourriture dans l'établissement et faire passer des officiers ainsi que des élèves surveillants. Elles ne sont pas réintervenues depuis.

Une rencontre est prévue lundi entre la direction de l'administration pénitentiaire et les représentants des organisations syndicales représentatives, puis jeudi avec la garde des Sceaux, Nicole Belloubet.

Mardi, après l'agression le matin de deux surveillants avec des couteaux en céramique, Michaël Chiolo, 27 ans, qui purgeait une peine de trente ans et s'est radicalisé en prison, s'était retranché avec sa compagne pendant près de dix heures dans l'unité de vie familiale (UVF) de la prison. Une attaque qualifiée de "terroriste" par Nicole Belloubet.

Après de vaines tentatives de négociations, le RAID avait lancé l'assaut, conduisant à l'interpellation du détenu et au décès de sa compagne.

Selon FO, l'un des deux surveillants est sorti vendredi de l'hôpital tandis que le second est toujours hospitalisé.

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