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Sébastien Lecornu, ministre en charge des collectivités territoriales : «Les réponses au Grand débat national seront précises»

Pour Sébastien Lecornu, le grand débat national permettra de répondre aux revendications de la population. [Crédit photo : M. Bouquet / Ministère de la Cohésion des territoires]

En première ligne. Coanimateur, avec la secrétaire d’Etat à la Transition écologique Emmanuelle Wargon, du grand débat national, Sébastien Lecornu a suivi de près le déroulé des échanges durant deux mois.

Une opération à grande échelle qui, pour le ministre chargé des Collectivités territoriales, a été une réussite et permettra de répondre aux revendications de la population.

La participation au débat a-t-elle été suffisante, selon vous ?

Pour une première, c’est significatif. ­Jamais un tel débat n’avait été organisé à l’échelle du pays, donc il n’y a pas de référentiel. Et, dès lors, aucune raison de semer le doute sur la participation.

Ce que je constate, c’est que 16.000 cahiers de doléances ont été installés dans les mairies, ce qui représente près d’une mairie sur deux. Et ce, alors que l’opposition prédisait que les élus locaux ne joueraient pas le jeu.

En outre, la carte des réunions locales montre que tout le territoire s’est mobilisé, pas seulement les régions les plus riches ou les individus les plus politisés.

Les contributions vont-elles vraiment se traduire en actes ?

Personne n’a dit qu’il y aurait un changement de cap, mais personne ne songe un seul instant que l’on pourra continuer comme avant.

Le président s’est engagé à bouger sur quatre thèmes (fiscalité, écologie, citoyenneté et organisation de l’Etat), mais d’autres, comme le pouvoir d’achat, l’emploi, l’éducation ou encore l’immigration, ont émergé.

Une réponse politique précise sera apportée, avec des mesures concrètes, opérationnelles, des ajustements, voire des accélérations.

Le gouvernement ayant déjà prévu de garder le cap, ne craignez-vous pas une grosse déception ?

Difficile à dire, car nous commençons seulement le temps de l’analyse.  Mais il n’y a pas de raison qu’il y ait de déception particulière : nous cherchons à ­satisfaire tous les Français, pas seulement les gilets jaunes.

Par exemple, on constate que chacun veut réussir la transition écologique, mais tous ne sont pas d’accord sur la manière d’y parvenir.

Que répondez-vous à ceux qui ­reprochent au président de faire campagne pour les européennes ?

Ceux qui l’accusaient d’utiliser le débat à des fins politiciennes lui reprochent ­aujourd’hui de ne pas aller assez vite dans les réponses.

Ils feraient mieux de proposer des solutions. D’autant que la crise des gilets jaunes concerne aussi l’opposition. Si ces citoyens s’étaient sentis représentés par le RN, LFI ou LR, ils auraient moins été sur les ronds-points. 

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