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Trois frères, réclamés par leurs grands-parents, parmi les enfants rapatriés de Syrie

La veuve d'un jihadiste français et ses cinq enfants à  Baghouz dans l'est de la Syrie [Delil SOULEIMAN / AFP/Archives] La veuve d'un jihadiste français et ses cinq enfants à Baghouz dans l'est de la Syrie [Delil SOULEIMAN / AFP/Archives]

Trois enfants de Julie Maninchedda, une Française de 26 ans morte dans un bombardement en Syrie, figurent parmi les cinq enfants de jihadistes rapatriés vendredi en France, ont annoncé les avocats de leurs grands-parents, qui avaient demandé en février à Emmanuel Macron de les rapatrier.

Les trois enfants, âgés de 5, 3 et un an, «ont été remis aux autorités judiciaires et font l'objet d'une prise en charge médicale et psychologique immédiate», précisent Camille Lucotte, Marc Bailly et Martin Pradel, avocats de la famille, dans un communiqué.

«Nous avons toujours su qu'il était possible à la France de venir en aide à ces tout-petits», ont réagi les grands-parents des enfants, Patrice et Lydie Maninchedda, cités dans le communiqué.

Le couple, qui habite dans le Nord de la France, avait imploré en février Emmanuel Macron de «faire preuve d'un peu d'humanité" en les rapatriant.

«Nous sommes heureux de savoir que nos petits-enfants sont désormais entre les mains de professionnels de la petite enfance», ont-ils ajouté, se disant «impatients» de pouvoir «les serrer dans (leurs) bras».

La mère des enfants, Julie Maninchedda, est morte il y a six mois avec son second mari, un Marocain de Daesh, et un autre de ses enfants, dans un bombardement touchant le village d'Al-Chaafa (Est), l'un des principaux derniers bastions des jihadistes.

Elle était séparée depuis plusieurs mois de son premier époux, Martin Lemke, un Allemand avec lequel elle avait rejoint Daesh en Syrie à l'automne 2014.

Ce dernier s'est rendu en janvier aux forces kurdes après avoir fui Baghouz, ultime refuge de l'EI, et a été envoyé en prison, étant soupçonné d'avoir appartenu aux très craints services de renseignements de l'organisation jihadiste.

L'AFP avait rencontré les trois enfants en février dans le camp de réfugiés d'Al-Hol (nord-est de la Syrie).

«Ce sauvetage montre que la France peut faire les bons choix alors que de nombreux autres enfants français sont toujours détenus dans des camps de prisonniers en Syrie», ont estimé les avocats, appelant à «rapatrier l'ensemble de ces enfants, sans distinction».

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