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Attentats jihadistes : Philippe promet de poursuivre le «travail de reconquête républicaine»

Photo du Lieutenant-Colonel Arnaud Beltrame prise lors d'une minute de silence le 28 mars 2018 au ministère de l'Intérieur à Paris [BERTRAND GUAY / AFP/Archives] Photo du Lieutenant-Colonel Arnaud Beltrame prise lors d'une minute de silence le 28 mars 2018 au ministère de l'Intérieur à Paris [BERTRAND GUAY / AFP/Archives]

Edouard Philippe a rendu samedi un vibrant hommage aux quatre personnes tuées il y a un an dans les attentats jihadistes de Trèbes et Carcassonne (Aude), promettant de poursuivre le travail de «reconquête républicaine» face à la «radicalisation».

Tenus à distance comme la majorité des habitants de Trèbes venus écouter le discours du Premier ministre, une vingtaine de gilets jaunes ont procédé à un lancer de ballons jaunes à la fin de la cérémonie, criant leur colère en ce jour de l'acte 19 de ce mouvement social.

Le 23 mars 2018, «le terrorisme islamiste frappait une nouvelle fois, (...). La ville de Trèbes est devenue un symbole de notre pays, capable du meilleur quand il est confronté au pire», a affirmé le Premier ministre, dans un discours devant les familles des victimes --4 morts et 4 blessés-- sur le parvis de la mairie de Trèbes.

Autour de lui, des habitants de Trèbes de tous âges, le plus souvent vêtus de noir, se tenaient la main et essuyaient des larmes.

«Vous pouvez être assurés que rien ne nous arrêtera dans le travail nécessaire de reconquête républicaine qu'il nous faut livrer» face à la «radicalisation», a assuré M. Philippe.

Quelques heures plus tôt, dans la caserne Iéna de Carcassonne, la ministre de la Justice Nicole Belloubet a elle aussi souligné la nécessité de «réarmer la République face à la radicalisation».

Rendant hommage au «courage et à l'abnégation» des forces de l'ordre lors des attentats, mais également lors des «troubles qui agitent le pays depuis novembre», la garde des Sceaux a promis d'être «sans merci avec les casseurs».

«Quand des casseurs vous agressent, vous attaquent, la France est avec vous», a-t-elle lancé à l'adresse notamment des policiers, gendarmes et CRS déployés dans la cour de la caserne.

«Prendre leurs distances» 

«Ce que veulent ces gens, ce n'est pas le dialogue, leur seule revendication c'est la violence», a-t-elle ajouté. «Les manifestants pacifiques doivent prendre leurs distances» avec ces fauteurs de trouble, a-t-elle aussi préconisé.

Des forces de l'ordre devant le Super U de Trèbes, le 24 mars 2018 au lendemain de l'attaque jihadiste à Trèbes et Carcassonne. [ERIC CABANIS / AFP/Archives]
Des forces de l'ordre devant le Super U de Trèbes, le 24 mars 2018 au lendemain de l'attaque jihadiste à Trèbes et Carcassonne.

Avant de remettre la médaille de la sécurité intérieure à une trentaine de gendarmes, policiers, sapeurs-pompiers et bénévoles d'associations, elle a rencontré dans la matinée la famille du lieutenant-colonel de gendarmerie Arnaud Beltrame, tué par l'assaillant, à qui il s'était livré contre la libération d'une otage.

Jeudi, Emmanuel Macron a remis la Légion d'honneur à trois personnalités locales et l'Ordre national du Mérite au préfet de l'Aude, qui ont su «protéger, secourir, aider, soigner durant et après cette journée terrible» du 23 mars 2018.

Ce jour-là, Radouane Lakdim, âgé de 25 ans, entamait son parcours meurtrier en volant une voiture à Carcassonne dont il avait abattu le passager et blessé le conducteur par balle. Il avait ensuite tiré sur des CRS revenant d'un jogging, en blessant un, avant d'entrer dans un supermarché Super U à Trèbes où il avait tué un boucher, et un client, puis blessé mortellement Arnaud Beltrame.

l'enquête continue

L'auteur de ces attaques, revendiquées par le groupe Etat islamique (EI), avait ensuite été abattu dans l'assaut donné par des gendarmes de l'antenne du GIGN de Toulouse, dont deux avaient été blessés.

Un an plus tard, les juges d'instruction tentent toujours de démêler l'écheveau des personnes qui auraient pu apporter leur concours à l'assaillant.

Depuis l'interpellation le jour même de Marine Pequignot, sa petite amie qui avait publié sur internet le matin une sourate promettant l'enfer aux mécréants, quatre hommes, soupçonnés d'avoir eu connaissance de ses projets ou pour certains de l'avoir aidé à des degrés divers, ont été mis en examen. Trois d'entre eux et la jeune fille de 19 ans sont aujourd'hui incarcérés.

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