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Eure : un homme accusé d'avoir violé sa belle-sœur handicapée et de l'avoir frappée pour provoquer une fausse couche

Il risque jusqu'à vingt ans de réclusion criminelle[MYCHELE DANIAU / AFP]

Dans l'Eure, un homme condamné à plusieurs reprises a récemment retrouvé la liberté après plusieurs mois en prison. Il est pourtant soupçonné d'avoir violé sa belle-sœur handicapée, et de l'avoir ensuite frappée pour provoquer une fausse couche.

L'affaire, particulièrement sordide, a été révélée par le quotidien régional Paris-Normandie. Selon leurs informations, tout aurait commencé un samedi après-midi de décembre 2016, lorsque la victime, handicapée mentale et physique, passait le week-end chez sa sœur et son beau-frère, comme toutes les trois semaines. Et ce jour-là, comme souvent selon le quotidien régional, l'homme était particulièrement alcoolisé. 

Une victime incapable de consentir

Un mois plus tard, le directrice de l'établissement qui accueille la victime s'est rendue à la brigade de gendarmerie de Pont-Audemer (Normandie), expliquant que sa pensionnaire était enceinte et que cette grossesse ne pouvait être, selon elle, que le fruit d'une relation sexuelle contrainte. 

Les gendarmes ont rapidement interrogé le beau-frère de la jeune femme, déjà condamné en 1998 pour blessure involontaires et conduite en état d'ivresse. Mais l'homme de 45 ans a fermement nié avoir eu une relation sexuelle avec sa belle-sœur, rejetant par la même l'hypothèse d'un viol

Sauf qu'une expertise génétique a par la suite prouvé qu'il était bel et bien le père de l'enfant. Au pied du mur, l'ancien chauffeur poids lourd sans emploi depuis un accident du travail a finalement avoué qu'il avait eu une relation sexuelle avec la victime, précisant toutefois qu'elle était consentie. Mais les experts sont formels : «[Ils] font état d'une déficience mentale profonde. Elle ne pouvait pas consentir à un rapport sexuel !», a indiqué l'avocat général Patrice Lemonnier. 

La sœur impliquée ?

Le comble de l'horreur est finalement arrivé quelques mois plus tard, quand des ecchymoses sont apparus sur le ventre de la jeune femme handicapée. On ignore, pour l'instant, si cette dernière a été rouée de coups par son beau-frère ou par sa propre sœur pour provoquer une fausse couche, car les époux, actuellement en instance de divorce, s'accusent mutuellement. 

Une interruption volontaire de grossesse (IVG) a finalement été pratiquée sur la jeune femme. Son beau-frère, lui, est toujours mis en examen pour «viol sur personne particulièrement vulnérable» et «violences volontaires». Il a été incarcéré pendant vingt mois à la maison d'arrêt de Caen (Normandie), mais a été remis en liberté suite à une décision de la cour d'appel de Rouen. Il comparaîtra devant la cour d'assises de l'Eure dans les prochains mois: il risque jusqu'à vingt ans de réclusion criminelle. 

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