L’ancienne ministre de la Fonction publique, Amélie de Montchalin a été promue ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des Territoires par la Première ministre Élisabeth Borne.
Un posté clé du nouveau gouvernement. Alors qu’Élisabeth Borne s’est fait confier la lourde charge de la planification écologique par Emmanuel Macron, elle a choisi Amélie de Montchalin pour l’assister en tant que ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des Territoires. Elle devra travailler avec la Première ministre mais également avec Agnès Pannier-Runacher, nommée ministre de la Transition énergétique.
Inconnue il y a encore quelques années, elle avait impressionné ses pairs par la maîtrise de ses dossiers, notamment en tant que rapporteure du Budget, ce qui l'avait menée, en mars 2019, au poste de secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, en remplacement de Nathalie Loiseau, puis au ministère de la Fonction publique sous le gouvernement de Jean Castex en juillet 2020. Elle a également été élue conseillère régionale d'Ile-de-France l'année dernière.
De fait, cette jeune ministre de 36 ans ne manque pas d'expertise. Diplômée de HEC, de la Sorbonne en histoire et de Dauphine en économie, elle a également un Master d'administration publique de Harvard. En se présentant à l'investiture LREM, elle avait d'ailleurs mis en avant son goût pour les questions budgétaires.
Amélie de Montchalin a rejoint le projet d'Emmanuel Macron en décembre 2016, après avoir soutenu Alain Juppé aux primaires de la droite. Plus tôt dans son parcours, elle avait été stagiaire de Valérie Pécresse, à l'époque députée UMP. C'est à cette occasion qu'elle avait découvert l'Assemblée nationale. Elle a par la suite collaboré avec la Boîte à idée, plate-forme de centre-droit au sein de LR.
Avant de se lancer en politique, Amélie de Montchalin avait commencé sa carrière au sein de la filière «finance de marché» de BNP Paribas, avant d'intégrer le fonds d'investissement Exane, puis de devenir directrice de la Prospective et du suivi des politiques publiques chez Axa. Un CV impressionnant et très «Macron-compatible», entre expérience de l'entreprise et sens du service public.
Dans l'Essonne, où elle avait été largement élue députée le 19 juin 2017, au lendemain de son trente-deuxième anniversaire, elle revendique son appartenance locale, puisqu'elle est issue d'une famille d'agriculteurs du plateau de Saclay. Elle est par ailleurs candidate à sa réélection dans la sixième circonscription aux élections législatives du mois de juin.