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Migrants à Paris : le coup de gueule des associations qui prévoient une journée d'action le 9 avril

Environ un millier de migrants seraient actuellement à la rue dans la capitale. Environ un millier de migrants seraient actuellement à la rue dans la capitale.[© Capture d'écran/ Twitter/ @AnneHidalgo]

Une vingtaine d’associations – dont Médecins du monde, Emmaüs ou le Secours catholique – venant en aide aux migrants en région parisienne ont annoncé hier qu’elles allaient suspendre leurs activités – hors distributions alimentaires – le mardi 9 avril.

Les associations entendent ainsi «dénoncer l’inaction des pouvoirs publics», face à la «situation dramatique [des migrants], dont l’Etat semble se satisfaire». Et ce, quelques semaines seulement après avoir déjà tiré la sonnette d'alarme à l'arrivée de la fin de la trêve hivernale.

Une décision radicale qui intervient alors qu’une femme a été retrouvée morte mardi, allongée sur un matelas dans un campement de la porte de la Chapelle (18e). «Elle est morte là où l’on voulait qu’elle soit, pour qu’on ne la voit pas», peut-on lire dans un déchirant communiqué de l’association Solidarité Migrants Wilson

Actuellement, entre 700 à 1.200 migrants vivent dans des conditions épouvantables dans le nord-est de la capitale. Anne Hidalgo est d’ailleurs allée sur place hier, et – comme annoncé la semaien dernière – a prévu de s’y rendre toutes les semaines tant que l’Etat n’aura pas «élaboré un plan d’urgence en faveur d’un accueil digne des réfugiés».

La maire socialiste a annoncé que les dispositifs d’aides d’urgence (installations de points d’eau et de sanitaires...) allaient être renforcées dans les prochains jours. Mais elle a souligné que «cela ne remplacera jamais une vraie prise en charge par l’Etat». Mardi, le gouvernement a annoncé la pérennisation de 2.200 places d’hébergement d’urgence dans la région.

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