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L'épouse de Carlos Ghosn affirme qu'il a enregistré un message pour désigner «les responsables de ce qui lui arrive»

Carlos Ghosn et son épouse, Carole, à Tokyo, le 3 avril 2019. [Kazuhiro NOGI / AFP]

De nouveau arrêté cette semaine au Japon, Carlos Ghosn, le patron déchu de Renault, Nissan et Mitsubishi, a enregistré un message pour «désigner les responsables de ce qui lui arrive» a affirmé son épouse dans un entretien au Journal du Dimanche.

Un mois à peine avoir été libéré sous caution, celui-ci a été interpellé jeudi matin à son domicile de Tokyo en raison de nouveaux soupçons de malversations financières. Placé une nouvelle fois en garde à vue, après 108 jours passés derrière les barreaux, Carlos Ghosn avait annoncé la veille qu'il comptait tenir une conférence de presse le 11 avril pour « dire la vérité à propos de ce qui se passe ».

« Une interview par Skype pour TF1 et LCI »

« Quand il a compris qu'il allait être arrêté, il a enregistré une interview par Skype pour TF1 et LCI », a raconté Carole Ghosn au JDD. « Il a aussi enregistré une vidéo en anglais où il donne sa version de l'affaire. Il avait envie de désigner les responsables de ce qui lui arrive. Ce sont les avocats qui l'ont, elle sera diffusée bientôt », a-t-elle promis.

Son épouse, présente lors de l'arrestation, a indiqué avoir regagné la France malgré la confiscation de son passeport libanais par la police japonaise, en utilisant son autre document de voyage, américain. Réitérant sa foi dans l'innocence de son mari, elle a assuré ne pas vouloir qu'il soit « au-dessus des lois mais qu'il soit jugé de façon équitable (...) Je demande solennellement qu'on lui laisse la présomption d'innocence comme à tout citoyen français et j'en appelle au président de la République ».

Plus tôt samedi, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, avait appelé le Japon à respecter les droits et la présomption d'innocence de Carlos Ghosn lors d'un entretien avec son homologue nippon en marge d'une réunion du G7 à Dinard.

La nouvelle arrestation de ce dernier est motivée par des soupçons d'avoir transféré des fonds de Nissan à une société « de facto contrôlée par lui », via un distributeur de véhicules du constructeur japonais à l'étranger, selon le parquet.

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