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4 homosexuels sur 10 n'osent pas le dire à leur médecin, ce qui pose problème

La population homosexuelle est particulièrement exposée à certains risques infectieux.[ALFREDO ESTRELLA / AFP]

Santé publique France s'inquiète, dans son bulletin épidémiologique hebdomadaire, du fait que quatre homosexuels sur dix ne parlent pas de leur orientation sexuelle à leur médecin traitant.

En effet, si 68,6 % estiment qu’il est nécessaire que leur docteur attitré en soit informé, ils ne sont plus que 58 % à le lui avoir dit, selon l'étude de l'agence nationale (portant uniquement sur des hommes). Une statistique qui inquiète les autorités, alors que cette population est davantage exposée à certains risques infectieux, et que le médecin traitant est justement le maillon fort dans la prévention, le dépistage, voire le traitement des pathologies concernées (VIH, maladies sexuellement transmissibles, hépatite A et B…).

en parler entraîne une meilleure prise en charge

Selon l’étude les personnes n’ayant pas parlé de leur orientation sexuelle à leur praticien sont une large majorité à avouer également qu’elles souffrent à cause de celle-ci (61,2 %). En revanche, on note que ceux l’ayant révélé sont aussi ceux pour qui leur famille est également informée (63 %), comme leurs collègues de travail (66 %) ou leurs amis (60 %).

Fait intéressant, le genre du médecin traitant (homme ou femme) n’a pratiquement aucune influence sur le fait de lui indiquer ou non son homosexualité.

Enfin, Santé publique France rappelle l’importance d’aborder le sujet en consultation, afin d’améliorer la prise en charge du patient. Le taux de dépistage des infections sexuellement transmissible monte en effet à plus de 70 % chez ceux en ayant parlé, contre 40 % chez les autres. De même, en cas de problème médical sexuel, 80 % vont voir leur docteur si celui-ci connait leur orientation, contre 50 % s’il ne l’est pas.

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