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Qu'est-ce que l'additif E171, bientôt interdit par le gouvernement ?

Après s'y être opposé dans un premier temps, le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, a annoncé lundi 15 avril l'interdiction prochaine du dioxyde de titane, ou E171. Zoom sur cet additif alimentaire soupçonné d'avoir des effets cancérigènes.

Présent dans certains bonbons, cheming-gums, sauces ou plats cuisinés, mais aussi les dentifrices, cet agent controversé – un colorant désigné par les étiquettes TiO2 ou E171, utilisé pour blanchir ou intensifier la brillance des produits – est placé sous surveillance depuis des années par les autorités sanitaires.

Si la secrétaire d'Etat à la Transition écologique, Brune Poirson, avait annoncé son interdiction dans l'alimentation d'ici à fin 2018, au regard de la loi Egalim promulguée en novembre dernier, le locataire de Bercy avait finalement refusé de signer l'arrêté de suspension, en attendant d'autres expertises.

Comme le révèle Europe 1, il aurait finalement été convaincu ce lundi, à la lecture d'un rapport de l'Agence de sécurité sanitaire des aliments (Anses). Celui-ci confirme les conclusions antérieures de l'Institut national de la recherche agronomique (Inra) : il existe bel et bien un lien entre l'E171 et le développement d'anomalies pré-cancéreuses chez des rats, du fait des nanoparticules de titane présentes dans la poudre blanche qui pénètrent facilement dans l'organisme.

à quand l'interdiction pour les médicaments ?

Si plusieurs confiseurs de l'Hexagone, comme Lutti et Carambar, ont anticipé cette interdiction et déjà banni l'additif de leurs recettes, le colorant est encore largement utilisé par les industriels du monde entier. «L'enjeu est surtout dans les chewing-gums sous forme de dragée, les produits importés et des éléments de décoration pour les pâtisseries ou les chocolats», souligne au micro d'Europe 1 Magali Ringot, membre de l'association Agir pour l'environnement.

A noter que, si l'additif devrait être prohibé dans l'alimentation, on le retrouvera toujours dans certains produits du quotidien. Selon UFC-Que Choisir, en effet, pas moins de 7.000 cosmétiques et 4.000 médicaments courants sont concernés, du Doliprane au Spasfon, en passant par le Dafalgan, l'Advil, l'Efferalgan et leurs équivalents génériques. Et, pour l'heure, le gouvernement ne s'est pas prononcé pour étendre l'interdiction du E171, car «pour les médicaments, tout comme pour le dentifrice, c'est plus compliqué», a indiqué Bruno Le Maire au Monde.

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