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Vidéo : un membre du service de réanimation filme la tentative d'intrusion à la Pitié-Salpêtrière

Un membre du personnel du service de réanimation a filmé la scène. Un membre du personnel du service de réanimation a filmé la scène.[Facebook / Nejeh Ben Farhat]

La confusion régnait ce jeudi à propos des évènements survenus lors des manifestations du 1er mai autour de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière. Alors que dans un premier temps l'intrusion violente de «casseurs» au sein du service de réanimation était évoquée, une vidéo vient mettre à mal cette version.

L'un des membres de l'équipe de réanimation de la Pitié-Salpêtrière a publié sur Facebook, en début d'après-midi ce jeudi, une vidéo qu'il a tournée avec son portable montrant le moment où les manifestants ont tenté de pénétrer à l'intérieur de l'hôpital. 

On y voit les manifestants courir, poursuivis par la police, et monter sur la passerelle qui mène à une entrée du service de réanimation donnant sur l'extérieur. Ils semblent vouloir se mettre à l'abri, n'affichant pas une attitude hostile.

Le personnel referme alors précipitemment la porte pour les empêcher d'entrer, leur signalant qu'il s'agit du service de réanimation et qu'il n'est pas possible qu'ils les laissent pénétrer à l'intérieur.

Les manifestants ne semblent pas insister pour entrer, adoptant visiblement une attitude pacifique. Seul l'un d'eux tente brièvement de forcer le passage, se faisant rapidement repousser.

A la fin de la vidéo, on entend le personnel de l'hôpital évoquer l'incident. «C'est la faute des CRS, ils sont venus, ils ont pris [les manifestants] en tenaille, la seule issue, c'était ici», dit l'un. «Ils ont pris peur, ils ont juste pris peur ! (...) Ils ne savaient pas que c'était la réa», ajoute un autre.

Une enquête ouverte

Le parquet de Paris a ouvert une enquête qui devra déterminer la nature précise des évènements. 32 personnes étaient toujours en garde à vue pour attroupement en vue de commettre des dégradations ou des violences.

Le directeur général de l’Assistance publique - Hôpitaux de Paris, Martin Hirsch, avait dénoncé mercredi soir «la mise en danger de patients» par «une bande de manifestants/casseurs», alors que le Premier ministre Edouard Philippe dénoncé ce jeudi un geste «totalement irresponsable». La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a évoqué pour sa part un incident «inqualifiable».

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