La Pitié : les gardés à vue ont donné leur version

Les 32 manifestants placés en garde à vue à l'issue de leur intrusion dans l'enceinte de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, ont donné samedi leur version lors d’une conférence de presse.

Accusés par Christophe Castaner d'avoir commis une « attaque », les 32 manifestants interpellés mercredi, puis relâchés jeudi soir, se sont exprimés en direct.

Les gardés à vue ont affirmé s'être «réfugiés derrière une grille pour respirer». «Nous avons subi une pluie de lacrymogène dans un incroyable mouvement de foules (...), les infirmiers et médecins nous ont distribué du sérum physiologique », precisent-ils.

Ils ont insisté sur le fait qu'ils se sont réfugiés : «nous nous sommes fait charger des deux cotés et la seule issue était l’entrée de l’hôpital tant nous avions peur de nous faire frapper par les forces de l’ordre. (...) Nous ne savions pas qu’il s’agissait du service de réanimation» .

D'autres mentionnent  une pression psychologique intense : «Nous sommes restés entre 28 et 30 heures en garde à vue, et ce qui en ressors c’est une pression morale violente. Nous n’avons pas pu manger de repas avant le lendemain».