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Île-de-France : vers la fin des stations-services dites «traditionnelles» ?

© PHILIPPE LOPEZ / AFP Tous les ans, le nombre de stations-services baisse de 3 % en moyenne dans la région Ile-de-France.[Tous les ans, le nombre de stations-services baisse de 3 % en moyenne dans la région Ile-de-France.]

A Paris et dans le périmètre intra A86, il ne reste plus que 402 stations-services, selon les chiffres publiés mardi 7 mai par l'Atelier parisien d'urbanisme (Apur).

Dans la capitale intra-muros, elles sont même passées sous la barre symbolique des 100, avec 98 adresses recensées, contre 121 fin 2012 et 281 en 1995. Depuis cette date, en un peu plus de vingt ans, cela correspond à la fermeture de 183 stations. Soit une baisse de 65 % pour un taux d’évolution annuel moyen en chute de 3 %.

Une réalité qui s'applique à l'ensemble du territoire du Grand Paris et qui s'explique notamment par le recul de la voiture personnelle. Le parc automobile a baissé de 12 % en vingt-cinq ans dans la métropole du Grand Paris, et de 32 % à Paris. La capitale comptait en effet 893.812 voitures individuelles et commerciales, contre 606.111 en 2017.

D'ailleurs, selon les chiffres 2018 de l'Apur, la moitié des ménages de la métropole du Grand Paris ne possèdent pas de voiture, contre 19 % dans le reste de la France. A Paris, ce chiffre atteint 64 %.

Des stations reléguées en périphérie

A Paris, près de 40 % des 23 fermetures de stations-services observées depuis 2012 ont été causés par toute sorte de projets d’aménagement publics tels que la construction de pistes cyclables ou encore la création de parc comme au 82, boulevard Voltaire (11e). D'autres ont été remplacées par des supérettes (13 %) alors que les dernières ont fait place à la construction d'immeubles de logements et de bureaux (17 %). 

Même combat pour les stations-services situées dans la petite couronne, où 17 stations ont disparu. Parmi elles, 35 % étaient implantées dans des périmètres d’opérations d’aménagement. Et plus de 30 % des stations fermées ont été transformées en logements ou en bureaux dans le cadre d’opérations immobilières ponctuelles.

Trois alternatives a l'essance et au diesel

Aujourd'hui, l'ensemble des 402 stations-services de la métropole du Grand Paris distribuent de l'essence et 99,5 % distribuent du diesel. Puis, quelques-unes (12,2 %) distribuent du gaz de pétrole liquéfié (GPL) et seulement 2,5 % sont équipées de bornes de recharges électriques.

Selon l'Apur, il existe «trois principales alternatives aux carburants essence et diesel : la motorisation électrique (par l’alimentation de batteries), le GNV (gaz naturel véhicule) et l’hydrogène (par l’alimentation d’une pile à combustibles)». 

Pour faciliter leur développement et parce que la sortie du diesel est programmée pour 2025 ainsi que la fin des motorisations thermiques pour 2030, les stations-services doivent se moderniser et s'équiper.

VERS DES STATIONS ÉQUIPÉES EN NOUVELLES ÉNERGIES ?

Au total, 222 stations pourraient accueillir des bornes de recharge électriques par exemple, selon l'Apur et «incorporer à leur offre actuelle des énergies supplémentaires telles que le GNV/BioGNV ou l’hydrogène».

A côté, 102 stations seraient «éventuellement transformables sous conditions», en accueillant des offres complémentaires «sous réserve de se séparer de tout ou partie des carburants actuellement distribués» ou «d’une refonte profonde de leur aménagement»

Enfin, 78 stations ne peuvent et ne pourront pas accepter de nouvelles énergies (GNV/ BioGNV, hydrogène) mais pourraient, sous réserve d’une capacité du réseau électrique suffisante, accueillir des «hubs» de recharge électrique.

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