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Européennes : colère d'anciens ministres PS contre Raphaël Glucksmann

Déjà en difficulté dans les sondages, Raphaël Glucksmann, tête de liste PS/Place publique, pour les européennes doit également faire face à la colère d’une vingtaine d’anciens ministres socialistes.

Ces derniers ont en effet cosigné une lettre, datée du 9 mai et adressée au Premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure. En cause : les accusations portées par Raphaël Glucksmann contre la politique de François Mitterrand lors du génocide rwandais.

«Complice du génocide»

A deux reprises, Raphaël Glucksmann a en effet pointé la responsabilité de l’ancien président socialiste. «François Mitterrand a porté de la manière la plus radicale et la plus abjecte la politique de la France au Rwanda», avait-il ainsi déclaré en janvier dernier. Le 6 avril, en marge d’un meeting à Toulouse, le candidat avait affirmé que François Mitterrand «était complice du génocide», qui a fait 800.000 morts.

Le 5 mai, Raphaël Glusckmann avait réitéré publiquement ses propos, lors d’une interview sur Radio J : «la France a armé, soutenu financièrement et politiquement les génocidaires» alors que «François Mitterrand était président de la République». Et d’ajouter : «Je m’inscris dans les pas de François Mitterrand sur la construction européenne, la peine de mort, les mesures sociales de 1981, pas dans la politique africaine».

Des propos qui ont irrité – pour le moins – d’anciens ministres PS et proches de François Mitterrand. «Rien, absolument rien, ne peut justifier les accusations de ‘complicité de génocide’ relayées par M. Glucksmann, alors qu’il s’exprime aujourd’hui au nom des socialistes», estiment ainsi les 23 signataires, parmi lesquels Hubert Védrine, Edith Cresson, Jack Lang, Paul Quilès, Michel Charasse, Elisabeth Guigou ou encore Bernard Cazeneuve. «Comment peut-on porter un tel jugement, alors que la France a été le seul pays , dès le feu vert donné par l’ONU, à mener une opération humanitaire de 1994, pendant le génocide, pour sauver des vies, pendant que le monde entier restait indifférent ?», ajoutent-ils.

Les signataires demandent ainsi explicitement à Olivier Faure d’intervenir «pour convaincre Raphaël Glucksmann» de retirer ses déclarations. «En cas de refus, nous souhaitons que tu trouves les formes appropriées pour désavouer ses propos», ajoutent-ils, rapporte Le Figaro, qui a obtenu une copie de la lettre.

Pour l’heure, ni Raphaël Glucksmann, ni Olivier Faure, n’ont réagi à cette affaire.

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