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Paris : la future Gare du Nord vivement débattue

Les travaux de la future gare devrait débuter en 2020. Les travaux de la future gare devrait débuter en 2020. [© Semop Gare du Nord 2024]

Alors que le projet définitif de la future Gare du Nord a récemment été présenté au public, plusieurs voix se sont élevées – politiques comme riverains – afin de faire part de leur mécontentement.

Si l'ensemble des intervenants se sont toujours montrés favorables à «une modernisation de la Gare du Nord» – la plus empruntée d'Europe – beaucoup ont regretté que les usagers du quotidien soient peu pris en compte dans la construction du projet, qui doit voir le jour en 2024.

«Une gare est un espace de services publics à disposition des usagers quotidiens et des riverains», a ainsi fait savoir le groupe communiste du 10e arrondissement, qui réclamait notamment l'implantation d'un bureau de poste au sein de la gare, plutôt que des commerces haut-de-gamme.

«Nous ne percevons pas les avantages que les usagers des réseaux SNCF et RATP, ainsi que des taxis, VTC, etc... vont retirer de ce vaste projet, proportionnellement à son ampleur», avait par ailleurs condamné l'Association des usagers des transports (FNAUT Ile-de-France).

Un «projet à dominante business»

L'aspect financier du projet est également critiqué. Didier Le Reste, élu communiste à Paris et ancien secrétaire général de la fédération CGT, déplore un «projet à dominante business», avec un montage financier assez nouveau, partagé entre Ceetrus (filiale d'Auchan qui possède 66 % des parts) et la SNCF (qui ne possède plus que 34 % des parts).

«Nous avons d'entrée regardé si ce projet permettait de renforcer les services publics de cette grande gare et d’améliorer l’offre ferroviaire», a-t-il expliqué assurant que certains services de proximité manquait à l'appel, comme un bureau de poste ou encore un centre de santé. 

DES DEMANDES PRISES EN COMPTE

Très décrié, le projet a donc dû être revu plusieurs fois afin d'adopter toutes ces requêtes, déposées via une concertation publique qui a pris fin le 18 avril dernier. Et le bilan de celle-ci s'est finalement avéré positif, comme l'a souligné Paul Simondon. L'adjoint à la mairie de Paris en charge de la propreté s'étant en effet félicité de la bonne «prise en compte des nombreuses demandes des habitants» du quartier.

L'élu du 10e arrondissement a d'ailleurs souligné quelques unes d'entre elles, qui seront bien prises en compte dans le projet définitif : notamment l'ouverture de la gare vers le quartier de La Chapelle, l'aménagement de 1,1 hectare d'espaces verts sur les toits, la création d'un local de solidarité ou encore la mise à disposition de toilettes gratuites.

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