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«Ce n'est pas une soirée heureuse que celle-ci» : coup dur pour La France Insoumise

L'équipe de La France Insoumise s'est retrouvée au Belushi's pour la soirée électorale.[© DR][GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP]

Le «Dites Ma'non' à Macron» n'aura pas fonctionné. Réunis dans un bar du 10e arrondissement de Paris, les quelques militants de La France Insoumise présents sont littéralement sonnés par le score annoncé de 6,3 %.

Non seulement la dégringolade annoncée du parti de Jean-Luc Mélenchon s'est confirmée, mais elle a été nettement plus importante que prévu. Arrivé en sixième position, le parti n'a même pas atteint le pied du podium, loin derrière le Rassemblement national, La République en Marche, Europe Ecologie Les Verts, Les Républicains et le Parti socialiste.

Des résultats décevants selon la tête de liste Manon Aubry, «compte tenu des efforts» réalisés par l'équipe de campagne et les militants LFI. Pour autant, l'ancienne porte-parole de l'ONG Oxfam s'est voulue résolument positive. «Il y a une perspective d'espoir pour ce jeune mouvement qui n'a pas encore trois ans», a-t-elle fait savoir, soulignant que le parti pourrait ainsi passer de «deux à six ou sept eurodéputés».

«Nos élus se mobiliseront pour remettre l'Europe au service des peuples dans une institution qui en a bien besoin», a asséné Manon Aubry, malgré sa déception visible, avant d'achever sa (très courte) prise de parole : «nous continuerons à avancer des solutions qui répondent aux espoirs attendus par les militants et les électeurs».

Un «match perdu» contre l'extrême-droite

«Ce n'est pas une soirée heureuse que celle-ci». C'est par ces propos, et avec un ton de circonstance particulièrement grave, que Jean-Luc Mélenchon s'est ensuite adressé à un parterre de journalistes réunis face à lui, deux à trois fois plus nombreux que les quelques militants de La France Insoumise.

«Avec cette victoire de l'extrême-droite, le pays prend une pente que nous continuerons à combattre par tous les moyens dont nous disposons», a-t-il assuré, soulignant le «niveau d'abstention» qui «reste considérablement élevé». «Nul n'aperçoit à cette heure une issue positive», a ensuite regretté celui qui rêvait d'arriver en troisième ou quatrième position de ces élections européennes.

Pas question de se laisser aller pour autant. Entouré de la tête de liste Manon Aubry et de quelques co-listiers qu'il a salué et remercié, il a surtout tenu à prendre «ses responsabilités» face à cette déconvenue et pour les combats futurs, notamment celle de «continuer à tracer le chemin inauguré si vaillamment».

«J'invite tous ceux qui partagent nos convictions»

Le président du groupe de La France Insoumise à l'Assemblée nationale a ensuite achevé son discours en appelant tous ceux qui le souhaitaient à le rejoindre pour «combattre les menaces écologiques et les injustices sociales», et ce, «avec toute notre énergie et ce poids essentiel qui sont tous ces jeunes élus entrés dans la lutte à nos côtés».

L'ambition est donc désormais au rassemblement pour Jean-Luc Mélenchon, qui «invite tous ceux qui partagent cette volonté et qui comprennent à quel point cette lutte engagée dépend de la force de convictions de chacun» à ses côtés. «Il est possible d'inverser la pente mais ce sera impossible si personne en pleine conscience ne prend la mesure du besoin de mobilisation», a-t-il conclu.

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