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David Belliard, candidat EELV à Paris : «je veux qu'Anne Hidalgo et la gauche se réunissent autour des écologistes»

David Belliard est le chef du groupe écologiste au conseil de Paris. [© Éric Coquelin]

David Belliard a été officiellement désigné candidat EELV aux élections municipales dans la capitale, lors du vote des adhérents qui a eu lieu le samedi 1er juin. Le chef des élus écologistes au conseil de Paris s'est exprimé dans la dernière ligne droite.

Est-ce que les bons résultats d'EELV aux européennes changent la donne ?

A l'intérieur de notre groupe, cela va sans doute permettre une plus grande mobilisation samedi pour le vote des militants. A l'extérieur, notre image, notre positionnement et notre posture changent. Même si comparaison n’est pas raison, on est dans une situation où on aborde les prochains mois de manière plus positive. L’horizon d’un très bon score pour les municipales s’éclaircit.

Mais il faut rester modeste, les bons scores des européennes de 2009 [NDLR : 16,28 %] n'ont pas été traduits dans la durée. Donc il faut travailler pour rassembler. Tout l’enjeu est de créer une dynamique, ouverte, inclusive. Le but est de transformer la ville de Paris, mais plus largement d’exercer des responsabilités dans les institutions, municipales, régionales et au plus haut sommet de l’Etat.

Quelle sera la stratégie pour les municipales à Paris ?

Il n’y aura personne qui sera majoritaire, personne ne pourra prétendre exercer le pouvoir seul. Le paysage politique est désormais trop éclaté. Donc il y aura forcément une alliance. Mais je ne veux pas que la gauche réunie autour d'Anne Hidalgo prenne la tête, avec les écologistes qui viendraient après. Je veux qu'on arrive en tête, et qu'Anne Hidalgo et la gauche se réunissent autour des écologistes.

Quand on se présente à une élection, on le fait pour exercer des responsabilités pleines et entières. Je ne sais pas quelle sera la configuration finale, mais c’est mon objectif.

Les verts resteront-ils dans la majorité d'Anne Hidalgo jusqu'aux élections ?

Il faut faire de la politique avec clarté : nous avons actuellement un accord avec la maire, qui court de 2014 à 2020. Donc on restera dans la majorité jusqu’à la fin du mandat. Les questions écologiques pour la ville, sur la lutte contre la pollution ou la défense des espaces verts, sont aujourd’hui en haut de l’agenda, donc nous sommes satisfaits.

Mais nous voulons faire jouer notre influence jusqu’au bout. On fait en sorte que tous les mois restants soient utiles, comme ça a encore été le cas aujourd’hui [mercredi 29 mai] avec le TEP Ménilmontant. Cette victoire n’est d’ailleurs sans doute pas déconnectée de la situation politique actuelle.

Certains évoquent un éventuel rapprochement avec LREM ?

Ce n’est pas du tout à l’ordre du jour. On en est très loin, au niveau national comme au niveau local. LREM n’as pas de politique active sur les questions écologiques ou de justice sociale, c’est même plutôt l’inverse. Au conseil de Paris, nous sommes des opposants à leurs projets. C’est donc impossible d’imaginer un rapprochement, même si eux veulent capter le vote écologiste.

Quelle est votre relation avec Julien Bayou ?

Elle est correcte. De toute façon, on fera rassemblement. A la fin, on sera ensemble. Il faut faire équipe pour Paris, assumer une politique de coopération et de main tendue, et arrêter de faire de la politique en écrasant l’autre.

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