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Tout savoir sur Jean Leonetti, président par intérim des Républicains

Jean Leonetti, président par intérim des Républicains Jean Leonetti, président par intérim des Républicains[Christophe ARCHAMBAULT / AFP]

Après le tremblement de terre causé par la démission de Laurent Wauquiez, Les Républicains s'activent pour reprendre une marche en avant. Et celui qui sera chargé de gérer les affaires courantes avant qu'un nouveau président ne soit élu n'est autre que Jean Leonetti, vice-président délégué du parti.

DROITE MODÉRÉE

Loin d'être dans la ligne de Laurent Wauquiez, Jean Leonetti fait partie de la droite plus modérée, proche du centre. Soutien d'Alain Juppé pendant la primaire de 2016, il avait été appelé pour remplacer Virginie Calmels comme vice-président délégué. Selon les textes du parti, c'est donc lui qui prend la place de président par intérim, avant une élection qui devrait être organisée dans les 65 prochains jours. 

IL TRAVAILLE DEPUIS UN AN À UNIR LES RÉPUBLICAINS

Figure assez consensuelle à droite, il avait déjà été choisi pour présider un Conseil des sensibilités. Plusieurs courants y étaient représentés : les gaullistes, les libéraux et les centristes. «Nous avons un socle de valeurs communes. Nous ne voulons pas de chapelles pour produire des candidats, mais un renouvellement des idées», expliquait Jean Leonetti en mars 2018, à la création de ce conseil. Au vu des divisions affichées après la défaite aux élections européennes, pas sûr que sa mission ait été un succès.

C'est Un spécialiste de la fin de vie 

Si Jean Leonetti, cardiologue de formation, n'est pas la personnalité politique la plus connue du paysage médiatique, son nom revient régulièrement dans un débat en particulier : celui de la fin de vie. Et pour cause, la loi qui cadre actuellement ce débat est la «loi Leonetti». 

C'est suite à l'affaire Vincent Humbert que Jacques Chirac lui confie cette mission parlementaire sur l'accompagnement de la fin de vie. Ce jeune homme, devenu tétraplégique, aveugle et muet dans un accident de voiture, sans espoir de guérison, avait demandé l'euthanasie sans l'obtenir, avant que sa mère ne lui donne la mort aidée par un médecin. Une affaire qui avait suscité beaucoup d'émotion en 2003.

La loi qui en a résulté met notamment fin à «l'acharnement thérapeutique», permettant l'arrêt des soins en cas d'absence d'espoir concernant une guérison en accord avec le patient ou, s'il ne peut pas se prononcer, un proche «de confiance». Cette nouvelle législation, entrée en vigueur en 2005, ouvre la voie à des failles, causant par exemple le blocage dans l'affaire Vincent Lambert. 

Ancien ministre de Nicolas Sarkozy

Faisant peu parler de lui, le maire d'Antibes (depuis 1995) et ancien député de la 7e circonscription d'Alpes-Maritimes (1997-2011 puis 2012-2017), n'a jamais été particulièrement pressenti pour les gros portefeuilles ministériels. Sa seule position dans un gouvernement fut celle de ministre chargé des Affaires européennes entre juin 2011 et mai 2012 dans le gouvernement de François Fillon, sous Nicolas Sarkozy. 

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