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Roland-Garros : Thiem repart à l'assaut de la forteresse imprenable Nadal

L'Autrichien Dominic Thiem se qualifie pour la finale de Roland-Garros le 8 juin 2019 [Christophe ARCHAMBAULT / AFP] L'Autrichien Dominic Thiem se qualifie pour la finale de Roland-Garros le 8 juin 2019 [Christophe ARCHAMBAULT / AFP]

L'un s'invite en finale pour la deuxième année d'affilée, l'autre a son rond de serviette à Roland-Garros : Dominic Thiem (N.4), tombeur du N.1 mondial Novak Djokovic, s'attaque à la forteresse imprenable Rafael Nadal en finale dimanche, comme en 2018.

«A chaque fois que quelqu'un est en finale ici, c'est contre Rafa», a souri Thiem après sa victoire à suspense et à rallonge aux dépens de Djokovic samedi.

A Roland-Garros, Nadal (33 ans) a de fait tout d'une forteresse imprenable. L'Espagnol a joué onze finales et en a gagné autant. En quatorze participations, seuls deux joueurs l'ont fait chuter, Djokovic en 2015 et Soderling en 2009 (il a déclaré forfait avant son troisième tour en 2016). Double tenant du trophée, il y reste sur vingt victoires consécutives, au cours desquelles il n'a laissé échapper que deux sets.

«Etre de nouveau en finale de Roland-Garros signifie beaucoup, surtout après être revenu d'une situation pas facile avec toutes les blessures que j'ai eues. Avoir été capable de retrouver le niveau que j'ai ces dernières semaines est quelque chose dont je suis très fier», retrace «Rafa», qui avait débarqué à Paris moins souverain qu'à l'accoutumée, avec trois défaites et seulement un titre sur ocre en 2019 (Rome).

Il n'est désormais plus qu'à un succès d'un douzième triomphe historique à Roland-Garros, son 18e en Grand Chelem.

«Défi ultime»

«C'est incroyable, non ? C'est quelque chose de très particulier et de très difficile à expliquer. Même si je n'en aurais jamais rêvé il y a cinq, six ou huit ans, j'en suis là aujourd'hui. Et mon objectif est d'essayer que ça continue», prévient-il.

Il y a néanmoins des raisons d'y croire un peu pour Thiem.

D'abord parce qu'entre lui et Nadal, depuis quatre saisons, la petite musique se répète chaque année. Invariablement, une fois par an, «Domi» fait mordre la poussière à «Rafa» sur sa surface chérie.

L'habitude est née en 2016, à Buenos Aires, en demi-finale (6-4, 4-6, 7-6 (7/4)). Elle s'est ancrée à Rome en 2017 (6-4, 6-3), puis à Madrid en 2018 (7-5, 6-3), à chaque fois en quarts de finale. L'Autrichien n'y a pas dérogé en 2019 en faisant chuter le Majorquin en demi-finale à Barcelone (6-4, 6-4), en route vers le treizième titre de sa carrière.

«Jouer Rafa ici, sur le court Central, c'est toujours le défi ultime, un des défis sportifs les plus difficiles en général», pose Thiem.

«Avoir gagné plusieurs fois contre lui sur cette surface donne de la confiance. Peu de gens l'ont fait. Dominic est l'un d'eux», considère le Chilien Nicolas Massu, qui l'entraîne depuis trois mois environ.

Meilleur terrien de l'histoire 

Si son statut de bourreau régulier du roi de l'ocre sur sa surface de prédilection ne l'avait pas immunisé contre une défaite en trois sets lors de sa toute première finale majeure Porte d'Auteuil il y a un an (6-4, 6-3, 6-2), l'Autrichien de 25 ans a pris de l'épaisseur et élargi sa palette depuis le printemps dernier.

Pour la première fois, il a atteint les quarts de finale en Grand Chelem ailleurs que sur la terre battue parisienne, à l'US Open l'été dernier. Pour la première fois aussi, il s'est imposé en Masters 1000, la catégorie de tournois la plus prestigieuse après les quatre Grand Chelem, sur le ciment d'Indian Wells en mars, aux dépens de Roger Federer en prime.

«Mentalement, il a beaucoup progressé», estime Massu.

Enfin, Thiem vient de s'offrir sa première victoire contre un N.1 mondial en Grand Chelem, en l'occurrence Djokovic, dont il est venu à bout en cinq sets, en plus de quatre heures saucissonnées sur deux jours. Eprouvant, forcément, mais vivifiant, aussi.

«Je vais essayer de garder toutes les émotions positives que je ressens après ce match incroyable» pour aborder la finale, explique le N.4 mondial, qui se dit «plein d'adrénaline» et jure qu'il ne sera «pas fatigué».

"Il va jouer le meilleur joueur de l'histoire sur terre battue, c'est vrai" mais "Dominic s'entraîne depuis qu'il est enfant pour ce genre de défis. Quel plus beau défi pouvez-vous espérez quand vous aimez la terre battue que de jouer une finale de Roland-Garros" contre Nadal ?, interroge Massu. Aucun.

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