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Ce qu'il faut retenir de la déclaration de politique générale d'Edouard Philippe

Edouard Philippe a présenté ce mercredi 12 juin l’acte II du quinquennat, lors d’une nouvelle déclaration de politique générale à l’Assemblée nationale. A l'issue de l'intervention de chaque groupe politique, le Premier ministre a obtenu la confiance des députés, avec 363 voix.

Baisses d’impôts, réforme des institutions, PMA pour toutes, dépendance… Découvrez les principales mesures annoncées par le chef du gouvernement.

 

écologie

Soulignant que «les douze prochains mois seront ceux de l'accélération écologique», Edouard Philippe a indiqué que les propositions «les plus puissantes» de la convention citoyenne pour la transition écologique, voulue à l'issue du grand débat et qui doit être réunie dans les semaines à venir, pourraient être soumises «à référendum». 

Il a aussi annoncé, sans donner de précisions, que «les aides existantes à la rénovation énergétique» des bâtiments, trop «complexes» et «profitant en réalité aux ménages les plus riches», seront remises «totalement à plat». «Nous transformerons donc le crédit d'impôt de transition énergétique en une aide plus massive, versée en faveur de ceux qui en ont le plus besoin", a-t-il annoncé,  se tournant notamment vers les députés pour faire des propositions. Edouard Philippe a également souhaité que les projets de loi sur la mobilité et l'énergie-climat soient adoptés «avant l'été».

Evoquant la lutte contre le gaspillage - l'une des trois priorités de l'Assemblée nationale pour la rentrée en septembre - le Premier ministre a fait savoir que «tous les produits en plastique jetables seraient bannis» de l'administration à compter de 2020.

Dépendance

Des «mesures favorisant le maintien à domicile» des personnes âgées et des «investissements» dans les maisons de retraite seront incluses dans le budget 2020 de la Sécu, a promis Edouard Philippe, qui a confirmé la présentation «en fin d'année» d'un projet de loi sur la dépendance. Cette réforme «sera un autre grand marqueur social de ce quinquennat, peut-être un des plus importants», a avancé Edouard Philippe. 

Réforme des retraites

La future réforme des retraites maintiendra «la possibilité d'un départ à 62 ans» mais l'exécutif définira «un âge d'équilibre» afin de pousser les Français à «travailler plus longtemps», a expliqué le Premier ministre. Et d'insister : «chacun pourra faire son choix, en liberté et en responsabilité».

Baisses d'impôts de 27 milliards sur le quinquennat

Le chef du gouvernement s'est également félicité de la politique fiscale, soulignant que les baisses d'impôts sur le revenu pour les classes moyennes devraient atteindre le chiffre «historique» de 27 milliards de réduction de la fiscalité sur les ménages sur le quinquennat. «Le taux d'imposition de la première tranche de l'impôt sur le revenu, qui regroupe 12 millions de foyers, sera abaissé de trois points. Cela représente un gain moyen par foyer de 350 euros, soit, à ce niveau, un tiers de l'impôt en moyenne», a-t-il détaille. Les cinq millions de foyers de la tranche suivante «bénéficieront d'un gain moyen de 180 euros».

Ces baisses seront approuvées dans le projet de loi de finances pour l'année prochaine.

PMA pour toutes (projet de loi bioéthique)

Le projet de loi bioéthique, qui comprend l'extension de la procréation médicalement assistée (PMA) à toutes les femmes, sera examiné à l'Assemblée «dès la fin septembre», a annoncé Edouard Philippe. «Je suis persuadé que nous pouvons atteindre une forme de débat serein, profond, sérieux, à la hauteur des exigences de notre pays. C'est mon ambition en tout cas», a lancé le Premier ministre, recevant une ovation debout d'une partie de l'hémicycle.

Le projet de loi «est prêt» et «sera adopté en Conseil des ministres fin juillet», a confirmé M. Philippe. «Sur certaines questions, comme l'accès aux origines, le régime de filiation en cas de PMA avec tiers donneur, plusieurs options étaient possibles, et le Gouvernement a retenu celles qui lui semblaient les plus à même de permettre un débat apaisé», a estimé le Premier ministre.

Réforme des institutions

Enfin, Edouard Philippe a ouvert la porte à un report de l'examen de la réforme des institutions après les sénatoriales de septembre 2020, appelant toutefois à ne pas «résister au désir de changement exprimé par les Français».

La réforme des institutions - déclinées en trois volets, constitutionnel, organique et ordinaire - avait été bloquée à l'Assemblée en juillet 2018, dans la tourmente de l'affaire Benalla, puis avait été retoquée dans un contexte de tension avec le Sénat, à majorité de droite. 

A l'issue de l'intervention de chaque groupe politique, Edouard Philippe a obtenu la confiance des députés à 363 voix contre 163.

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