Un défi relevé. Inscrits en master d’ingénierie bio-médicale à l’université Paris-Descartes, quatre jeunes chercheurs prometteurs ont récemment été récompensés pour leurs travaux autour des organoïdes, ouvrant ainsi une porte sur tout un nouveau pan scientifique.
Car cette technologie consiste en effet à créer «in vitro», à partir de cellules souches, des organes miniatures ayant des similitudes avec les organes naturels.
Pour Camille Brouillon, Guillaume Mondon, Julie Jardon et Nessim Richard, le but est de tester des médicaments ou d’établir des modèles permettant d’étudier de façon inédite certaines pathologies, comme les maladies endocriniennes ou les troubles de la vision.
des efforts récompensés d'une médaille d'or
La jeune équipe a travaillé sur deux types d’organoïdes. L’un d’hypophyse, avec l’Institut Imagine, et le second de rétine, avec l’Institut Pasteur.
Concernant le premier, «la glande hypophysaire créée en laboratoire permettra d’étudier divers dysfonctionnements hormonaux ou tumeurs», explique Julie Jardon.
Quant à l’organoïde «rétine», il pourrait être décisif, à terme, dans le traitement de la DMLA, une maladie dégénérative due à l'âge.
Pour faire avancer leurs travaux, les étudiants ont participé à la première édition de l’International Organoid Contest (InOc).
Une expérience couronnée de succès puisque la fine équipe a remporté la médaille d'or de ce concours international.
Le jury a donc été particulièrement séduit par leur organoïde d'adénohypohyse et a donc décidé de récompenser une recherche dont les perspectives thérapeutiques sont importantes à terme.
des soutiens bienvenus et demandés
Mais dans un contexte où les fonds publics sont difficiles à obtenir, ils ont toujours besoin de soutiens, sous toutes les formes possibles.
Ils ont donc créé leur association (COMBINES) pour nouer des partenariats, et toutes les bonnes âmes peuvent ainsi se rapprocher d'eux pour les aider à grandir.