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Ile-de-France : la biodiversité en danger face au développement dans la région

Entre 2004 et 2017, le nombre de moineaux a chuté de 73 % à Paris. Entre 2004 et 2017, le nombre de moineaux a chuté de 73 % à Paris.[© ALAIN JOCARD / AFP]

Bouleversées par l'urbanisation massive de la région, la faune et la flore, dont plusieurs espèces sauvages, seraient menacées en Ile-de-France, selon un rapport de l'Agence régionale de la biodiversité (ARB IdF) publié ce jeudi 20 juin.

Les fougères et certaines plantes à fleurs, les papillons, les oiseaux nicheurs, les chauves-souris mais également certains animaux de la forêt comme les mulots, les cerfs ou les sangliers pourraient un jour disparaître de la région Ile-de-France, selon l'ARB.

A titre d'exemple, le nombre de moineaux présents à Paris avait chuté de 73 % entre 2004 et 2017 . Les listes rouges de l'Union internationale de conservation de la nature (UICN) concernant l'Ile-de-France révèlent que 31 % des 1.600 espèces de fougères et plantes à fleurs sont menacées, 27 % des papillons de jour, 30 % des chauves-souris ou encore 39 % des oiseaux nicheurs.

En cause ? L'étalement urbain, ajouté à la pollution de l'air et de l'eau, seraient les premiers responsables de ce décroissement. Les espèces dites «vulnérables» sont ainsi peu à peu remplacées par celles qui «s'adaptent».

Par ailleurs, l'agriculture – notamment céréalière – serait également en cause, car elle est à l'origine de la disparition des haies, ces petits buissons où les oiseaux ont l'habitude de faire leur nid. En parallèle, les routes – tracées parfois au milieu des forêts comme l'A6 en Seine-et-Marne (77) – perturbent l'éco-système de ces espaces verts, au détriment des animaux qui y habitent.

A terme, selon l'étude, les grandes métropoles mondiales – à l'instar de Paris, New York ou Tokyo – pourraient ainsi connaître une «uniformisation» de leurs espèces. Mais pas question de perdre espoir selon Bruno Millienne, le président de l'ARB, qui assure que «tant qu'une espèce n'est pas éteinte, elle est susceptible de revenir au galop». 

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