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Rançon avoue le viol et l'assassinat d'Isabelle Mesnage et est mis en examen

Jacques Rançon, « le tueur de la gare de Perpignan», a avoué lors de sa garde à vue le viol et l'assassinat en 1986, près d'Amiens, d'Isabelle Mesnage et a été mis en examen, a annoncé jeudi le parquet d'Amiens.

« Ce jour 20 juin 2019, Jacques Rançon a été déféré au tribunal de grande instance de Béziers et mis en examen des chefs d’assassinat et de viol par les deux magistrats instructeurs amiénois. Lors de l'interrogatoire de première comparution, il a réitéré ses aveux», a déclaré dans un communiqué la procureure adjointe de la République, Anne-Laure Sandretto.

Condamné en 2018 à perpétuité pour les viols et meurtres de deux jeunes femmes à la fin des années 1990, Jacques Rançon, ancien cariste-magasinier de 59 ans, avait été extrait mardi de la prison de Béziers, où il purge sa peine, et placé en garde à vue pour être interrogé par les gendarmes, après la réouverture surprise de l'enquête.

Lors de cette garde à vue, «pour laquelle il ne souhaitait pas l'assistance d'un avocat», M. Rançon a «réfuté initialement les faits avant de les reconnaître avec de nombreux détails», a précisé le parquet.

Il a notamment «expliqué avoir enlevé Isabelle Mesnage le jour de sa disparition alors qu’elle faisait du stop. Il l’avait frappée, violée avant de l’étrangler. Il avait ensuite porté atteinte à son corps avec le même mode opératoire que celui qui sera utilisé pour ses futures victimes en 1997 et 1998», a-t-on ajouté.

«Selon Jacques Rançon, il s’agissait de son tout premier meurtre. Il affirme qu’il n'existe pas d’autres victimes d’homicide que les trois victimes identifiées à ce jour», peut-on également lire dans le communiqué du parquet, qui a requis son placement en détention provisoire pour ces nouveaux faits.

Le corps d'Isabelle Mesnage, une jeune informaticienne de 20 ans, avait été découvert le 3 juillet 1986 aux abords d'un chemin de randonnée à Cachy (Somme). Ses vêtements étaient en partie déchirés et des objets lui appartenant avaient été retrouvés disséminés non loin d'elle.

L'enquête avait piétiné jusqu'à un non-lieu prononcé en 1992. Mais après « l'intervention des avocats de la famille de la victime», le parquet avait décidé de rouvrir l'enquête, confiée depuis octobre à deux juges d'instruction en raison de «charges nouvelles».

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