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Belfort: syndicats et élus mobilisés pour faire reculer General Electric

Un employé de General Electrics devant le siège de la compagnie à Belfort, le 3 juin 2019 [PATRICK HERTZOG / AFP/Archives] Un employé de General Electrics devant le siège de la compagnie à Belfort, le 3 juin 2019 [PATRICK HERTZOG / AFP/Archives]

Syndicats et élus ont appelé samedi, quelques heures avant une grande manifestation à Belfort contre le plan social annoncé par General Electric, à faire reculer «le rouleau compresseur» mis en marche par le groupe américain, a constaté un journaliste de l'AFP.

«C'est tout un territoire qui va rentrer en lutte pour dire non à un plan social qui n'a ni queue ni tête !», a lancé Philippe Petitcolin, délégué CFE-CGC, prenant la parole au cours d'une conférence de presse à la mairie de Belfort. «L'objectif, c'est que le combat prenne une dimension nationale», a-t-il ajouté.

Appelant à «faire reculer le rouleau compresseur mis en marche par General Electric», M. Petitcolin a estimé que «le seul qui peut le faire, c'est M. Macron, qui doit interpeller les dirigeants de General Electric». L'intersyndicale CFE-CGC, Sud et CGT, organisatrice de la manifestation qui doit s'élancer en début d'après-midi, dit y attendre plusieurs milliers de personnes.

«Il est question de science, de technique et de patrie», pas seulement d'emplois, a déclaré le chef de file de La France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon, qui a fait le déplacement à Belfort, disant «ressentir comme une blessure l'idée qu'on puisse abandonner de tels outils, de tels collectifs humains».

Des tensions ont eu lieu à l'entrée de la mairie avant la conférence de presse, entre deux élus du Rassemblement national (RN) au conseil régional qui souhaitaient y entrer et le service d'ordre de l'intersyndicale qui les en a empêchés. Une dizaine de policiers a dû s'interposer.

Par la voix de Francis Fontana, délégué Sud Industrie, l'intersyndicale a souligné ne «pas partager les valeurs du RN», tandis que les deux élus, Julien Odoul et Jacques Ricciardetti, ont accusé les syndicats de «discréditer leur combat».

Les salariés de General Electric ont empêché par deux fois cette semaine la tenue de la première réunion d'information sur le plan social, annoncé fin mai par le groupe américain, qui prévoit plus d'un millier de suppressions de postes en France, essentiellement à Belfort.

Toutefois, en dépit du blocage, «la procédure information-consultation, qui lance le plan social, «a officiellement commencé» vendredi, avait indiqué vendredi à l'AFP une source proche du dossier.

Annoncé le 28 mai par GE, le plan social envisage la suppression de 1.050 emplois en France, dont près de 800 dans l'entité belfortaine produisant des turbines à gaz et qui emploie 1.900 personnes. Au total, GE emploie 4.300 salariés à Belfort.

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