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Le bac 2019 touche à sa fin

Les épreuves écrites du baccalauréat 2019 s'achèvent le lundi 24 juin. [Photo d'illustration FREDERICK FLORIN / AFP].

Suite et fin. Pour la plupart des séries générales et technologiques, les épreuves du baccalauréat s'achèvent ce lundi 24 juin. L'occasion de tirer un premier bilan de cette édition 2019, plutôt mouvementée.

Exceptions faites de la filière Economique et sociale (ES / voie générale), et de la filière Sciences et technologies de l'hôtellerie et de la restauration (STHR, voie technologique), les lycéens doivent en effet encore fournir un dernier effort, avant d'être fixés sur leur sort, le 5 juillet prochain.

Du côté du ministère de l'Education nationale, cette ultime journée d'épreuves écrites est particulièrement surveillée. Et pour cause : plusieurs couacs sont à signaler. 

Des erreurs dans l'énoncé de l'épreuve de maths

Des erreurs se sont ainsi glissées dans l'énoncé de l'épreuve de mathématiques, passée vendredi par les candidats au bac économique et social (ES).

Un des exercices, réservé aux lycéens qui avaient pris la spécialité maths, demandait en effet de donner «une matrice d'adjacence» alors qu'il fallait donner en réalité une «matrice de transition».

Par ailleurs, dans la partie commune à tous les candidats ES et L, un exercice demandait de se référer à l’annexe 1, alors qu’il fallait en réalité se référer à l’annexe 2.

Enfin, dans le sujet de mathématiques de la série scientifique (S), il était écrit que les «quatre questions de l’exercice sont indépendantes», alors que cet exercice comportait en réalité cinq questions.

Ces erreurs «portent sur une partie extrêmement minime de chacun des sujets», a pour sa part indiqué vendredi Jean-Marc Huart, directeur général de l’enseignement scolaire, numéro 2 du ministère de l’Éducation nationale.

«Les élèves ne seront en aucun cas pénalisés par ces difficultés qui malheureusement arrivent», a-t-il insisté.

Des «suspicions de fuite»

Après les erreurs dans les énoncés des épreuves de mathématiques du bac ES et L, ce sont des soupçons de fuite de sujets qui ont agité ces mêmes exercices.

Dès jeudi soir, d'après Europe 1, le sujet de maths des séries ES et L aurait ainsi circulé sur les réseaux sociaux.

Plusieurs lycées franciliens seraient concernés, notamment le lycée Janson de Sailly, situé dans le XVIème arrondissement de Paris.

Une version toutefois réfutée par la rue de Grenelle : «Quelques candidats auraient reçu par des réseaux privés et non pas par des réseaux sociaux les sujets en amont des épreuves» qui se sont tenues vendredi, a indiqué Jean-Marc Huart, précisant toutefois que cet incident était «sérieux» et qu'une plainte avait été déposée.

«Il s'agit d'une zone géographique extrêmement limitée : trois à quatre établissements en Ile-de-France», a-t-il cependant ajouté en annonçant qu'il ne prévoyait pas de «reconvoquer les 354.000 candidats».

Des pétitions à répétition

C'est désormais un classique. A chaque année sa pétition, et l'édition 2019 du bac n'a pas échappé à la règle.

Cette fois, ce sont les élèves de première S et ES, qui passaient, eux, l'épreuve de français, qui se sont fait le plus remarquer.

Les candidats en question devaient plancher sur le sujet «Écriture poétique et quête du sens, du Moyen Âge à nos jours», avec le poème d’Andrée Chedid, «Destination : arbre», proposé au commentaire de texte.

Outre le fait que plusieurs candidats ont découvert, à la fin de l'épreuve, qu'Andrée Chedid était une femme, les professeurs ont pointé de leur côté un sujet non prévu au programme.

«La difficulté de l’épreuve était extrêmement élevée par rapport à la capacité des élèves à raisonner et à connaître des notions sur la poésie», indiquent d'ailleurs les auteurs de la pétition qui recueillait, dimanche 23 juin, près de 50.000 signatures.

A noter également que les élèves de terminale ES ont, eux, protesté contre leur épreuve d'histoire-géographie.

En effet, au lieu d’avoir une carte à remplir et légender, proposée habituellement, les élèves ont dû effectuer «une étude critique de documents».

C'est ainsi qu'après l'épreuve en question, des lycéens ont partagé, non sans humour, leur désespoir et leur colère sur les réseaux sociaux.

Et maintenant ?

A l’arrivée, ce sont près de 4 millions de copies qui auront été évaluées par 174.331 examinateurs. Pour leur labeur, ils sont payés 5 euros par épreuve corrigée. 

Une fois les dernières épreuves passées, les 743.594 candidats au baccalauréat 2019 devront, eux, patienter jusqu'au vendredi 5 juillet pour savoir s'ils ont obtenu - ou non - le précieux sésame.

Ce jour-là, la plupart des académies devraient en effet publier leurs résultats vers 10h du matin, voire plus tôt pour certaines d'entre elles.

Pour les élèves qui auront obtenu une moyenne générale comprise entre 8 et 10 sur 20, tout ne sera pas perdu puisqu'une seconde chance leur sera offerte avec les oraux de rattrapage.

Ceux-ci débutent généralement deux ou trois jours après la publication des résultats (donc à partir du 8 juillet cette année).

Là encore, des examinateurs sont bien sûr mobilisés. Pour les oraux, ils perçoivent 9,60 euros de l’heure.

Enfin, concernant le coût moyen de chaque candidat (organisation, intervenants…). Il s’élève cette année à 80 euros, soit la même somme qu’en 2018.

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