Deux militants antispécistes doivent être jugés ce mardi 25 juin, poursuivis pour l'agression le 4 mai dernier d'un boucher bio, qui exerce au marché Saint-Quentin, à Paris.
Se ruant dans le marché Saint-Quentin (10e) avec la ferme intention de s'en prendre à n'importe quel boucher, un groupe d'antispécistes avaient alors deversé du faux sang sur la devanture du premier stand qu'ils avaient trouvé à l'entrée.
Se sentant littéralement agressé, le jeune boucher bio installé à cet emplacement avait essayé de se défendre, avait reçu un coup de poing, avant de glisser sur le faux sang qui recouvrait son étale. Résultat, un côte fêlée et 7 jours d'interruption totale de travail (ITT) et plusieurs kilos de viande souillée impropre à la consommation qu'il a fallu jeter.
Poursuivis pour «violence en réunion» et «dégradation», ces deux militants de 30 et 21 ans avaient déjà comparu devant la justice debut juin, lors d'une audience où il avaient nié tout recours à la violence, tout en avouant avoir déversé du faux sang.
La procureure avait alors requis six mois d’emprisonnement avec sursis pour Pierre-Antoine Charpentier, trois mois avec sursis pour Ludivine Besacier et une interdiction de séjour pour un an au marché de Saint-Quentin à l’encontre des deux prévenus.
Une énième agression en France, alors que les actes de vandalisme sur les boucheries se sont multipliés ces derniers mois. Orchestrés par les antispécistes, ces violents «happenings» sont le moyen qu'ils ont trouvé pour marquer leur opposition à toute hiérarchie entre les espèces.
J'ai rencontré ce matin Steevens Kissouna, le boucher du marché St Quentin qui a été pris pour cible par des militants antispécistes, pour lui témoigner du soutien de la Ville de Paris. Merci à tous les commerçants et clients du marché qui ont fait preuve d'une grande solidarité pic.twitter.com/NdmMNFDxZj
— Olivia Polski (@OliviaPolski) 7 mai 2019