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Emmanuel Macron accepte la «décision personnelle» de démissionner de François de Rugy

Lionel BONAVENTURE / AFP

Au cœur d’un scandale politico-médiatique depuis une semaine, le ministre de la Transition écologique, François de Rugy, a présenté sa démission du gouvernement, ce mardi 16 juillet.

Il s'estime victime d'un «lynchage médiatique» et a précisé avoir déposé plainte en diffamation contre Mediapart.

Le président Emmanuel Macron a dit mardi avoir accepté cette démission. «Il s'agit d'une décision personnelle» que le chef de l'Etat «respecte pour qu'il puisse se défendre pleinement et librement», a indiqué l'Elysée à l'AFP.

Dans un communiqué publié sur Facebook, le ministre explique sa démission. «Je suis trop attaché à l’écologie à laquelle j’ai consacré tout mon engagement militant, pour accepter que notre action écologique soit affaiblie par des mises en cause personnelles incessantes.»

«Les attaques et le lynchage médiatique dont ma famille fait l'objet me conduisent aujourd'hui à prendre le recul nécessaire - ce que chacun comprendra. La mobilisation nécessaire pour me défendre fait que je ne suis pas en mesure d'assumer sereinement et efficacement la mission que m'ont confiée le Président de la République et le Premier ministre. Dès lors, j'ai présenté ma démission au Premier ministre ce matin», a écrit le ministre dans un communiqué.

Le numéro deux du gouvernement, qui devait présenter mardi au Sénat le projet de loi énergie et climat, s'est entretenu mardi matin avec Edouard Philippe. Son passage devant les députés lors des questions au gouvernement à 15h00 s'annonçait difficile.

Une plainte en diffamation contre Mediapart

Les révélations par Mediapart de dîners fastueux organisés quand il présidait l'Assemblée nationale, de travaux dans son logement de fonction au ministère ou de son appartement près de Nantes avaient sérieusement fragilisé le ministre, qui s'était défendu tout le week-end sur ces informations en cascade.

Le ministre estime que «depuis le début de la semaine dernière, Mediapart (l')attaque sur la base de photos volées, de ragots, d'approximations, d'éléments extérieurs à ma fonction». «La volonté de nuire, de salir, de démolir, ne fait pas de doute. Je suis soumis à un feu roulant de questions nouvelles et contraint de parer sans cesse à de nouvelles attaques», déplore M. de Rugy.

«Face aux contre-vérités de Mediapart», il annonce avoir «déposé (mardi) matin une plainte pénale en diffamation» par la voix du bâtonnier Pierre-Olivier Sur et de Me Mathias Chichportich.  Le ministre «remercie» pour autant le président et le Premier ministre «de la confiance qu'ils (lui) ont témoignée» et leur redit sa «fidélité».

François de Rugy paraissait bénéficier du soutien de l'exécutif. De Belgrade où il était en visite, Emmanuel Macron avait dit lundi soir avoir «demandé au Premier ministre d'apporter toute la clarté» sur cette affaire afin de prendre des décisions sur la base «de faits», estimant que «sinon, ça devient la République de la délation».

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