Epinglé par Mediapart et ses révélations portant notamment sur des dîners fastueux lorsqu'il était président de l'Assemblée nationale, François de Rugy a démissionné, mardi 16 juillet, de son poste de ministre de la Transition écologique et solidaire. Mais que va devenir l'ancien numéro deux du gouvernement ?
Point de reconversion fracassante en perspective puisqu'il va tout simplement redevenir député à compter du mois prochain, comme l'indique d'ailleurs déjà sa page Wikipedia.
Nommé en septembre 2018, le responsable politique était en effet jusqu'alors député de Loire-Atlantique, en plus d'occuper le prestigieux «perchoir» au sein de l'hémicycle.
Conformément à la loi, c’est son suppléant Mounir Belhamiti qui avait pris sa place à l’Assemblée, à sa nomination au gouvernement.
Un décalage d'un mois prévu dans le code électoral
Comme le prévoit le code électoral, «les députés qui acceptent des fonctions gouvernementales sont remplacés, jusqu’à l’expiration d’un délai d’un mois suivant la cessation de ces fonctions, par les personnes élues en même temps qu’eux à cet effet».
En clair, étant donné que François de Rugy n’est plus ministre (c'est Elisabeth Borne qui lui succède, ndlr) celui-ci peut donc retrouver son mandat de député en août 2019.
Mounir Belhamiti a, à cet égard, indiqué dès mardi soir qu’il quittait sa fonction de député via un communiqué relayé sur son compte Twitter.
«Je prends acte de la démission de François de Rugy du gouvernement. Face à une série d’attaques médiatiques extrêmement violentes, il a pris une décision que je respecte et qui traduit le sens des responsabilités que je lui connais. Cette décision mettra fin à ma fonction de député dans un mois», a-t-il déclaré.
"Je prends acte de la démission de @fderugy du gouvernement" : retrouvez mon communiqué ici : https://t.co/3vhZClrs8i pic.twitter.com/I0q2xShzlq
— Mounir Belhamiti (@MounirBelhamiti) July 16, 2019
Par ailleurs, contacté par le site de vérification d'info CheckNews de Libération, François de Rugy a confirmé son retour à l’Assemblée nationale. Un retour qui sera, à n'en pas douter, très scruté.