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La stratégie d'Uber pour conquérir Paris avec ses trottinettes Jump

Au total, Jump compte 500 trottinettes et 1.800 vélos disponibles dans Paris intra-muros. Au total, Jump compte 500 trottinettes et 1.800 vélos disponibles dans Paris intra-muros.[© Anna-Rose GASSOT / AFP]

Déployé à Paris depuis le 11 avril avec une flotte, baptisée Jump, de 500 trottinettes et 500 vélos électriques en free-floating, Uber dresse un premier bilan de son activité parisienne et présente sa stratégie «à long terme».

Après trois mois d'existence, le groupe américain se félicite des premiers résultats satisfaisants, avec «une prise très forte du service», a fait savoir Laureline Serieys, la directrice générale de Jump en France. Au total, 400.000 trajets en trottinettes et vélos ont été réalisés à Paris depuis le déploiement de la société.

Un bilan positif qui s'explique notamment par la popularité de la plateforme Uber, qui propose une application unique pour un triple service VTC, trottinette et vélo. L'appli compte «3 millions d'utilisateurs actifs en France, dont une grande partie à Paris», selon le groupe.

Pourtant, pas d'attaque brutale du marché par Jump qui ne souhaite pas «inonder» Paris de ses engins en free-floating, mais explique être dans une stratégie qui se projette «à long terme». «Nous ne sommes pas dans la logique de tout déverser d'un seul coup, mais plutôt d'ajuster progressivement le service à la réalité des usages», indique à ce sujet Laureline Serieys.

Un business modèle «durable»

Le groupe veut en effet afficher une image «durable». Pour cela, les vélos Jump sont par exemple équipés de batteries amovibles, qui ne nécessitent donc pas que les deux-roues soient embarqués toutes les nuits pour être rechargés. Des opérateurs en «cargo bikes», «plus légers et moins consommateurs que les vans», sont chargés de faire l'échange de batteries.

De plus, ces petites camionnettes qui récupèrent les trottinettes pour les emmener, il s'agit d'une flotte «70 % basse émission». Et Laureline Serieys assure que les deux-roues sont le moins remisés possible et sont quasi-systématiquement remis en état et non jetées, avec par exemple 98 % des trottinettes réparées.

Enfin, Jump assure ne pas faire appel aux «Juicers», employés précaires et payés au nombre de trottinettes rechargées. A la place, une trentaine d'opérateurs de terrain a été recrutée. Ces derniers travaillent avec les mécaniciens, répartis dans trois entrepôts, dans le centre de la capitale, à Bercy et à Aubervilliers.

«Tout ça est très cohérent pour nous», a ainsi expliqué la directrice générale, qui confie se préparer au futur appel d'offres de la municipalité parisienne. L'exécutif, Anne Hidalgo à sa tête, entend en effet restreindre à deux ou trois le nombre d'opérateurs de trottinettes en free-floating officiellement autorisés à se déployer à Paris.

Une nouvelle trottinette cet été

Et grande nouveauté de l'été, un tout nouveau modèle de trottinettes «plus grand» et «plus robuste» va venir remplacer les anciennes à la fin de la semaine, répondant ainsi à une demande forte de la mairie de Paris «de ne pas déployer davantage de trottinettes, mais à un meilleur standard de qualité».

Concrètement, selon Jump, «le cadre de la trottinette est plus grand et plus solide, ses roues sont plus grandes, les freins [manuels] ralentissent les deux roues de la trottinette au moment du freinage».

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«Dans les prochains jours», 500 trottinettes de ce nouveau modèle seront ainsi disponibles à Paris. Quant aux anciennes, elles seront remises en état et mises en vente, compte tenu de leur importante valeur à la revente.

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