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Parcoursup : la phase principale se termine aujourd'hui avec 60.000 candidats sans proposition

Décriée l'an dernier, Parcoursup, la plateforme d'accès à l'enseignement supérieur, a généré cette année moins de stress, selon le gouvernement, mais plus de 60.000 candidats sont encore sans proposition pour la rentrée [DENIS CHARLET / AFP/Archives] Parcoursup, la plateforme d'accès à l'enseignement supérieur, avait, au 18 juillet 2019, plus de 60.000 candidats sans proposition pour la rentrée [DENIS CHARLET / AFP/Archives]

La phase principale de la procédure d'admission de Parcoursup s’achève ce vendredi 19 juillet à minuit. Mais, selon les derniers chiffres disponibles, 60.000 candidats n'avaient, la veille, toujours reçu aucune proposition pour la rentrée. Un chiffre non négligeable mais en progrès comparé à l'année dernière.

Dans le détail, selon le dernier décompte du ministère de l'Enseignement supérieur, ce sont ainsi 60.755 candidats sur un total de 900.000 qui, jeudi soir, n'avaient toujours pas d'offre d'affectation : 34.434 lycéens et 26.321 candidats en réorientation ou scolarisés à l'étranger.

Jeudi, «88,6 % des candidats lycéens ont eu une proposition, on était à 83 % l'an dernier» à la même date, indique-t-on dans l'entourage de la ministre, Frédérique Vidal.

Un calendrier resserré

Pour améliorer la plateforme mise en œuvre l'an dernier et qui avait notamment été critiquée pour des délais de réponse trop lents, le gouvernement a choisi cette année de raccourcir le calendrier afin de remettre dans le système plus rapidement les places refusées.

L'an dernier, la phase principale se terminait le 5 septembre. Et certains n'étaient toujours pas fixés sur leur sort quelques jours seulement avant la rentrée.

La presse s'était alors fait l’écho de l'angoisses estivale des futurs étudiants et tenait le compte précis des jeunes restés «sur le carreau», alors que la rentrée universitaire approchait.

Le calendrier Parcoursup 2019 [Paul DEFOSSEUX / AFP]

Des choix à revoir

Quoi qu'il en soit, cette année encore, c'est le même scénario qui se répète à nouveau pour les recalés : ils doivent revoir leurs choix. 

Ils peuvent, pour cela, participer à la phase complémentaire, qui court jusqu’au 13 septembre, et solliciter l’aide des commissions d’accès à l’enseignement supérieur (CAES) qui, dans chaque académie, recherchent des places disponibles.

L’an dernier, «près de 30.000 candidats avaient pu bénéficier de cet accompagnement inédit», avance le ministère.

Cette année, ce sont, à ce stade, 5.600 candidats qui ont sollicité les services de ces commissions, dont un tiers pour la seule académie de Créteil.

Le rectorat, cité par le Figaro étudiant, indique que ce sont «essentiellement des bacheliers professionnels et, dans une moindre mesure, technologiques, qui ont demandé des formations sélectives, BTS et DUT, et ont été refusés».

Dans ces cas-là, nous leur proposons des «classes passerelles» (une année de remise à niveau avant d’intégrer un BTS, NDLR) ou des formations au plus près de leurs attentes.»

Un manque chronique de places pointé

Par ailleurs, si la plate-forme reste moins critiquée cette année, Parcoursup a tout de même connu un gros bug, qui s'est traduit par l'envoi par erreur en mai de réponses favorables à des vœux d'études supérieures.

Les syndicats étudiants déplorent enfin un manque chronique «de places dans l'enseignement supérieur», expliquant pourquoi autant d'étudiants se retrouvent sans place.

Selon des chiffres communiqués par Mélanie Luce, présidente de l'Unef, syndicat étudiant opposé à Parcoursup, «l'an dernier, le ministère avait d'ailleurs créé 30.000 places dans les filières les plus demandées. Ce qui n’a pas été le cas cette année».

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