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A Paris, adapter l'architecture aux fortes chaleurs devrait devenir la norme

A Paris, 80 % des bâtiments ont été construits avant 1945. A Paris, 80 % des bâtiments ont été construits avant 1945.[© OLIVIER MORIN / AFP]

A Paris, si la plupart des immeubles en pierre restent bien frais à l'intérieur, il n'en demeure pas moins que le manque d'espace vert sur les trottoirs ou dans les cours privées, les toits en zinc ou encore les appartements sous les toits ne pourront plus rester la norme, face à l'augmentation générale des températures.

Alors que 80 % des bâtiments parisiens ont été construits avant 1945, avec certains hôtels particuliers – dans le Marais par exemple – datant même du 17e siècle, la grande majorité des habitations de la capitale n'est pas du tout équipée pour faire face à de grandes chaleurs.

Face à cette réalité, la municipalité parisienne entend bien faire respecter de nouvelles normes et imposer la rénovation thermique de ces bâtiments. Pour accompagner cette transition, elle s'est dotée d'un plan climat pour lutter contre le réchauffement climatique, et vise notamment la neutralité carbone d'ici à 2050.

vers la rénovation du bâti existant ?

Et pour l'atteindre, il faudrait «rénover 40.000 logements par an d'ici à 30 ans, soit la quasi-totalité des 45.000 copropriétés de la capitale», selon l'Agence parisienne du climat (APC). Une rénovation qui devra évidemment assurer la viabilité des logements et respecter l'architecture parisienne, tout en les adaptant aux changements climatiques donc.

«Tout le monde reconnaît qu'il est indispensable d'embarquer Paris, ville historique et minérale, dans la transition écologique», avait ainsi fait savoir Anne Hidalgo, la maire de Paris, dans une inteview au Parisien. «Nous devons à la fois nous adapter au changement climatique et respecter le patrimoine», assure-t-elle.

Vers une ville plus végétalisée ?

Dans l'AFP, l'architecte Fabien Gantois, de l'Ordre des architectes d'Île-de-France, énumère les possibles améliorations à apporter aux bâtis déjà existants : avec notamment la végétalisation des toits, ou le fait de les éclaircir. Le mieux étant d'utiliser des matériaux dits «bio-sourcés» – à l'instar de la fibre de bois ou encore du chanvre – censés stocker moins vite la chaleur.

De la même façon, les fenêtres peuvent également être une source d'entrée et laisser entrer beaucoup de chaleur, mais il est possible de les équiper «de persiennes ou de brise-soleil orientables», selon l'architecte, qui fait aussi état de la possible isolation thermique par l'extérieur.

Or, à Paris, les travaux d'amélioration de la performance énergétique d'un bâtiment nécessitent une autorisation d'urbanisme auprès de la ville. Les architectes des bâtiments de France – chargés de conserver les bâtiments historiques mais aussi l'habitat aux alentours – ont en effet leur mot à dire, le feu vert dépendant surtout de «la qualité des projets», selon l'APC.

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