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Vesoul: la permanence d'une députée LREM, favorable au Ceta, murée par des agriculteurs

La député s'était montrée favorable à l'accord de libre-échange entre la France et le Canada[STEPHANE DE SAKUTIN / AFP]

Avec pelles, ciment et agglomérés, des agriculteurs de Haute-Saône ont monté jeudi soir un mur devant la permanence de la députée LREM, Barbara Bessot-Ballot, lui reprochant d'avoir voté en faveur du traité de libre-échange entre l'UE et le Canada (Ceta).

Une vingtaine d'agriculteurs des fédérations départementales des syndicats d'exploitants agricoles (FDSEA) et des producteurs de lait (FDPL) ainsi que des Jeunes agriculteurs (JA) de Haute-Saône s'étaient rassemblés vers 22h00.

Les organisations syndicales reprochent à la députée LREM d'avoir voté «pour la ratification du Ceta malgré les mensonges du gouvernement, notamment concernant les farines animales qui ont semé le doute même au sein de la majorité LREM, qui s'est en partie abstenue», ont-ils expliqué dans un communiqué commun.

Le mur d'environ 2,5 m de haut obstrue depuis la porte de la permanence. «BBB (initiales de la députée, NDLR), les agriculteurs vous remercient» a également été inscrit à l'aide d'une bombe de peinture de couleur rouge.

Un accord de libre-échange controversé

L'Assemblée nationale a approuvé mardi la ratification du Ceta, avec 266 voix pour, 213 contre et 74 abstentions. Neuf députés LREM ont voté contre et 52 se sont abstenus.

«Comme aujourd'hui, c'est la clôture de la session parlementaire, on va clôturer la permanence de la députée», a annoncé Emmanuel Aebischer, président de la FDSEA de Haute-Saône en arrivant sur les lieux.

«Elle nous a menti, elle nous a trahis», a-t-il estimé. Selon M. Aebischer, Mme Bessot-Ballot leur avait pourtant assuré qu'elle ne ratifierait pas le texte. 

«La Franche-Comté, terre d'élevage, a pu compter sur le soutien de ses députés; dix d'entre eux, de tous bords confondus, que compte notre région, ont fait le choix de voter contre ou de s'abstenir», est-il souligné dans le communiqué.

Les principaux syndicats agricoles ont dénoncé la «disparition de l'élevage français» et plus largement des normes de qualité de production européennes, avec la ratification du Ceta.

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