Plus d'une centaine de belugas – ces baleines blanches typiques de l'océan arctique – ont récemment rendu visite à une navigatrice de 32 ans, Juho Karhu, en Norvège, au large du Groenland. Une belle rencontre qui cache une réalité bien plus triste : des animaux sauvages qui quittent leur milieu naturel pour se nourrir.
Ce tête-à-tête avec la nature a eu lieu à Svalbard, un archipel norvégien situé à mi-chemin entre la Norvège et le pôle nord. Là, la trentenaire – qui porte le projet «Alluring Arctic» – a eu la surprise d'approcher une première, puis une deuxième baleine, avant de se rendre compte qu'elles étaient plus d'une trentaine. C'est dans une vue prise au drone, qu'elle a ensuite pu en dénombrer une centaine.
«Ce fut le point culminant de notre séjour à Svalbard. L'important groupe de bélugas était rassemblé au bord de la glace pour se nourrir, alors que nous étions en train d'observer un glacier. J'ai compté 100 bélugas dans l'une des prises de vue aériennes, et un nombre encore plus grand qui se trouvait plus profond, sous la glace. Ils se régalaient de quelque chose, mais je ne sais pas quoi», a ainsi commenté la navigatrice en publiant la vidéo sur Facebook.
Si le béluga est dans les faits très sociable et se déplace en communauté, il n'en demeure pas moins qu'il est normalement plutôt rare de l'observer dans son milieu naturel (sauf pour la petite communauté qui vit dans le fjord de Tadoussac, au Canada). Lui qui vit au milieu de l'océan glacial arctique reste la plupart du temps au milieu des glaces, et de la banquise, se nourrissant de poissons.
«Ce fut une expérience incroyable mais aussi un peu triste», a ainsi fait savoir Juho Karhu, qui assure qu'elle n'a ni nourri, ni essayé d'attirer les bélugas vers elle. «Espérons que cette créature apprenne à vivre sans humain et trouve son chemin vers un endroit plus sûr et mieux adapté», a-t-elle écrit sur le réseau social, soulignant que la côte norvégienne n'était en effet pas du tout l'habitat principal des bélugas, même si «quelques-uns s'y retrouvent de temps en temps».