On les appelait les tontons. Les «indics», les informateurs de la police dans les réseaux de trafic seront désormais interdits chez les grands chefs de la police.
Pour être informés des gros coups dans les affaires de drogue, les «grands flics» de la police avaient régulièrement recours aux indics, des informateurs implantés dans les réseaux. Ces contacts privilégiés leur donnaient des informations importantes sur les dates ou les différents acteurs de leur réseau. Ils pouvaient permettre de procéder à des arrestations de chefs de trafics ou faire tomber un réseau.
DES LIENS AMBIGUS ENTRE LES RESEAUX ET LA POLICE
Mais une note confidentielle du directeur central de la Police judiciaire Jérôme Bonet dévoile qu'ils devront couper ces liens pour réaliser leurs enquêtes. Au fil du temps, de nombreux liens troubles se nouaient en effet entre ces chefs informés et leurs tontons.
L'ancien numéro 2 de la police judiciaire de Lyon, Michel Neyret, a été condamné le 12 juin dernier pour corruption et association de malfaiteurs. Il avait fourni des informations sur des enquêtes en échanges d'avantages de ses indics (voyages ou prêts de voitures de luxe).
Pour éviter de nouvelles dérives, la Direction centrale de la police judiciaire souhaite désormais que ces sources restent en relation avec les officiers et les gardiens de police.
Un nouveau mode de fonctionnement qui devrait limiter les possibilités de corruption.