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Affaire Epstein : Nicole Belloubet recadre Marlène Schiappa et Adrien Taquet

La ministre de la Justice Nicole Belloubet le 3 juillet 2019 à Paris [ludovic MARIN / AFP/Archives] La ministre de la Justice Nicole Belloubet. [ludovic MARIN / AFP/Archives]

La ministre de la Justice a rappelé lundi 12 août qu'il n'appartenait pas au gouvernement de décider des poursuites, après que deux secrétaires d'Etat ont réclamé l'ouverture d'une enquête en France sur Jeffrey Epstein, le financier américain poursuivi pour des agressions sur mineures et retrouvé mort en prison samedi.

«Les poursuites ne sont pas des décisions du gouvernement. Depuis 2013, les instructions individuelles sont prohibées, conformément au principe d'indépendance de l'autorité judiciaire», a souligné Nicole Belloubet, dans un message transmis à l'AFP.

Elle réagissait ainsi à une demande d'ouverture d'enquête émise dans la matinée par les secrétaires d'Etat Marlène Schiappa (Egalité femmes/hommes) et Adrien Taquet (Protection de l'enfance).

«L'enquête américaine (sur Jeffrey Epstein) a mis en lumière des liens avec la France. Il nous semble ainsi fondamental, pour les victimes, qu'une enquête soit ouverte en France afin que toute la lumière soit faite», avaient-ils écrit dans un communiqué.

Selon l'entourage de Marlène Schiappa, il s'agit d'«éclaircir» les liens que l'homme d'affaires avait avec Paris, comme de nombreux allers-retours entre la France et les Etats-Unis et la propriété d'un immeuble près de l'Arc de Triomphe récemment évoqués par la presse française.

Des analyses en cours

L'association Innocence en danger avait de son côté, le 25 juillet, adressé un signalement au procureur de la République de Paris, lui demandant l'ouverture d'une enquête préliminaire pour faire la lumière sur les éventuels agissements de Jeffrey Epstein sur le territoire français.

Contacté par l'AFP, le parquet de Paris a fait savoir lundi que «les éléments transmis sont en cours d'analyse et de recoupement». «Les premières vérifications sont actuellement en cours afin de déterminer si une enquête doit être ouverte sur le territoire français», a-t-on précisé.

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