En direct
A suivre

Trump menace de libérer les jihadistes français si le gouvernement ne s'en occupe pas

Le président américain a expliqué ne pas vouloir que la charge des prisonniers revienne aux Etats-Unis.[Toshifumi KITAMURA / AFP]

Donald Trump a menacé mercredi de libérer dans leur pays d'origine les jihadistes européens détenus en Syrie si leurs pays, comme la France et l'Allemagne, ne les rapatriaient pas eux-mêmes.

Au cours d'un échange avec les journalistes sur la pelouse de la Maison Blanche à propos de la résurgence de Daesh, le président américain a évoqué le problème des combattants étrangers faits prisonniers par les Forces démocratiques syriennes (FDS), la coalition arabo-kurde sur laquelle les Etats-Unis se sont appuyés pour déloger le groupe terroriste de la région qu'il contrôlait à cheval sur la Syrie et l'Irak.

«Nous détenons des milliers de combattants de Daesh en ce moment. Et l'Europe doit les reprendre», a dit le dirigeant américain. «Si l'Europe ne les reprend pas, je n'aurai pas d'autre choix que de les libérer dans les pays d'où ils viennent, c'est à dire la France, l'Allemagne et d'autres endroits», a-t-il ajouté. «Nous les avons capturés, nous en avons des milliers et maintenant, comme d'habitude, nos alliés n'en veulent pas».

400 à 500 ressortissants français dans les camps

«Les Etats-Unis ne vont pas les garder à Guantanamo pendant 50 ans et payer pour ça», a poursuivi le milliardaire américain. Il a aussi rappelé que le «califat» géographique de Daesh avait été rayé de la carte, appelant les pays qui y avaient été confrontés à en faire davantage pour éviter une résurgence du groupe jihadiste. «A un certain moment, la Russie, l'Afghanistan, l'Iran, l'Irak, la Turquie, il va bien falloir qu'ils se battent eux aussi», a-t-il dit. «Parce que est-ce que nous voulons rester là-bas 19 ans de plus? Je ne crois pas, non.»

Les FDS ont indiqué détenir plus de 10 000 jihadistes, dont 2 000 venant de pays autre que la Syrie ou l’Irak. Selon le ministère français des Affaires étrangères, 400 à 500 ressortissants hexagonaux se trouvent dans les camps gérés par les Kurdes, dont une grande majorité d’enfants. Le gouvernement a déjà rapatrié cinq, puis douze mineurs (en mars et en juin), mais refuse de voir les adultes revenir sur le territoire national.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités