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Attaque à l'arme blanche à Villeurbanne, en direct : le suspect mis en examen pour «assassinat et tentatives d'assassinat»

Un jeune homme de 19 ans a été tué samedi après-midi et huit autres personnes ont été blessées dont trois grièvement dans une agression à l'arme blanche au niveau du métro Laurent Bonnevay de Villeurbanne, samedi 31 août. Le suspect a été mis en examen et écroué.

Lundi 2 septembre

19h05

Présenté aux juges d'instruction, le suspect a été mis en examen pour «assassinat et tentatives d'assassinat». Le juge des libertées et de la détention a été saisi en vue de son placement en détention provisoire, a précisé le parquet de Lyon. 

Dimanche, l'homme, un Afghan d'une trentaine d'années qui avait obtenu l'asile en 2018, avait «reconnu partiellement les faits» lors de sa garde à vue. Il avait toutefois tenu des propos «incohérents et confus». 

17h02

Guillaume Larrivé, député LR de l'Yonne a demandé au ministre de l'Intérieur de saisir l'Inspection générale de l'administration (IGA) après les révélations sur l'asile accordé en 2018 au suspect. 

«Il est indispensable, au plan administratif, que toute la lumière soit faire sur les conditions de séjour en France du suspect et sur les décisions prises par le ministère de l'Intérieur à ce sujet», a souligné le candidat à la présidence des Républicains dans un courrier. Et de poursuivre : «Pourquoi et comment vos services ont-ils pu délivrer une carte de séjour (...) à un ressortissant afghan dont il apparait que l'identité n'est pas connue avec certitude ? N'y a-t-il pas là un dysfonctionnement manifeste». 

Guillaume Larrivé fait référence au fait que le suspect était connu sous plusieurs identités et trois dates de naissance. Il avait obtenu l'asile en 2018 sous le statut de «protection subsidiaire». 

12H09

Le suspect de l'attaque au couteau de samedi à Villeurbanne est un Afghan de 33 ans qui avait obtenu l'asile en France en 2018 sous le statut spécifique de la «protection subsidiaire», a appris l'AFP auprès de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (OFII).

L'homme, qui a partiellement reconnu les faits après l'attaque qui a notamment coûté la vie à un jeune homme de 19 ans, était connu sous plusieurs identités et trois dates de naissance, avait expliqué ce week-end le procureur de la République de Lyon, Nicolas Jacquet.

Arrivé en France en 2016 «sans famille», il a obtenu en mai 2018 la «protection subsidiaire» de l'Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides) «en se présentant comme étant né en 1986», ce qui correspond à l'un des âges (33 ans) sous lequel il était connu des autorités, affirme Didier Leschi, directeur de l'OFII.

La protection subsidiaire est accordée, selon l'Ofpra, à «toute personne dont la situation ne répond pas à la définition du statut de réfugié mais pour laquelle il existe des motifs sérieux et avérés de croire qu'elle courrait dans son pays un risque réel de subir» une atteinte grave, comme la peine de mort, la torture, ou une «menace grave et individuelle contre sa vie» en raison «d'une situation de conflit armé».

Dimanche 1er septembre

15h25

L'assaillant de Villeurbanne, un Afghan âgé d'une trentaine d'années, a reconnu «partiellement les faits» tout en tenant des propos «incohérents et confus» disant notamment «avoir entendu des voix insulter Dieu et lui donnant l'ordre de tuer», indique dimanche le procureur de la République de Lyon.

Bénéficiant d'une carte de séjour temporaire en France, il avait consommé une importante quantité de cannabis avant l'agression de samedi. 

15h19

13h49

Le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer a affirmé dimanche selon des propos rapportés par l'AFP que la politique migratoire du gouvernement, critiquée par l'extrême droite après l'agression mortelle au couteau survenue samedi à Villeurbanne (Rhône), «n'est en aucun cas naïve». L'attaque perpétrée par un demandeur d'asile afghan, dont les motivations demeuraient inconnues à la mi-journée, «nous renvoie effectivement à la question de la politique migratoire, elle n'est en aucun cas naïve, le gouvernement est très attentif à ces enjeux», a déclaré le ministre lors du «Grand Jury» RTL-Le Figaro-LCI. M. Blanquer était interrogé au sujet des réactions de la droite et de l'extrême droite à l'attaque, notamment celle de la présidente du Rassemblement national Marine Le Pen qui a jugé sur Twitter que «la naïveté et le laxisme de notre politique migratoire menacent gravement la sécurité des Français».

Le gouvernement n'est «certainement pas» angélique sur la question migratoire, a-t-il déclaré. «Je pense qu'à chaque fois qu'il se produit un fait de cette nature, la première attitude à avoir est une attitude de calme, de respect et aussi d'attente de ce que vont dire les autorités de police et de justice», a-t-il ajouté.

«Il est évident que c'est un Afghan qui a commis ce crime et donc il est évident que dans notre politique migratoire nous devons être attentifs», a poursuivi le ministre. «Maintenant, il y a beaucoup de problèmes psychologiques aussi dans ce genre d'attentats», a-t-il commenté, avant d'être interrogé sur son usage du terme «attentat». «Je me garderais bien de commenter celui-là, c'est arrivé hier donc on doit attendre les conclusions», a-t-il répondu.

«Un meurtre a été commis, ça c'est incontestable, ça nous renvoie soit aux motivations politiques ou de fondamentalisme islamique éventuel de ce meurtrier, soit à des problèmes psychiatriques. Dans les deux cas il est évident qu'on doit être attentif aux personnes qui rentrent sur notre territoire», a-t-il conclu.

11h03

Le maire socialiste de Villeurbanne, Jean-Paul Bret, a jugé «honteuse» dimanche la réaction de l'extrême droite après l'attaque au couteau dans sa ville samedi, celle-ci tentant selon lui «d'utiliser un événement dramatique à son profit». Samedi soir, peu après l'annonce de cette attaque perpétrée par un Afghan de 33 ans qui a fait un mort et huit blessés dans cette ville de la métropole lyonnaise, la présidente du Rassemblement national Marine Le Pen avait rapidement fustigé «le laxisme de la politique migratoire» française qui selon elle «menace gravement la sécurité des Français».

«C'est la réaction classique de l'extrême droite, qui tente d'utiliser un événement dramatique à son profit. C'est très peu glorieux pour ceux qui ont ces paroles, et qui se sont engouffrés d'une façon assez honteuse dans ce qui est un fait divers terrible», a réagi sur RTL le maire le Villeurbanne. Après Mme Le Pen, l'eurodéputé RN Jordan Bardella avait surenchéri, également sur Twitter, assurant que «l'attaque de Villeurbanne clôture un été durant lequel se sont multipliés en Europe meurtres, viols et agressions impliquant des migrants». «La rentrée est chargée, mais Macron ne pourra pas éviter la question de l'ensauvagement, et sa cause majeure: la submersion migratoire», a soutenu M. Bardella. Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France, s'est aussi interrogé sur le même réseau social: «Combien de temps les Français devront-ils encore supporter le laxisme migratoire du gouvernement?»

 «Ce fait divers terrible ne peut être confondu avec la politique migratoire qui peut être menée au niveau du pays», a rétorqué M. Bret. «Je ne fais pas partie des supporteurs du gouvernement, mais il faut savoir raison garder». 

«Il est normal que dans ce pays il y ait des demandeurs d'asile. Lier la situation (du suspect) et le crime, et en faire commerce, ça reste quelque chose d'assez éhonté», a-t-il insisté. Le flou demeurait dimanche sur les motivations qui ont poussé le suspect à s'en prendre à des passants à coups de couteau près d'une station de métro de Villeurbanne, avant d'être arrêté. 

Selon la police, le suspect est pour l'instant peu bavard et brouillon dans ses propos. Le procureur de la république de Lyon doit s'exprimer devant la presse vers 15H00.

Samedi 31 août 

22h30

La préfecture de la région Auvergne- Rhône-Alpes  et du Rhône a ouvert une cellule d'information du public, a-t-elle annoncé sur Twitter. «Des opérateurs répondront à toute question pratique liée à l'événement ou relative au soutien apporté aux victimes». 

20h38

20h01

Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, s'est exprimé sur Twitter. «Nos premières pensées vont aux proches et à la famille du jeune homme qui a perdu la vie. Soutien et solidarité avec les blessés», a-t-il notamment déclaré. 

19h41

«Il y avait un monsieur à l'arrêt du 57 (un bus, ndlr) et qui s'est mis à mettre des coups de couteau dans tous les sens», a témoigné auprès de l'AFP une jeune fille au débardeur taché de sang.

Les personnes ont fui, se sont réfugiées où elles ont pu, dans des bus notamment, rendant difficile le travail des secours, ont rapporté les pompiers.

Parmi les blessés, trois sont en urgence absolue et cinq moins gravement atteints, selon le parquet. En plus, 20 autres personnes choquées ont aussi été prises en charge par les pompiers.

19h38

L'auteur présumé de cette agression aux motifs encore inexpliqués a été arrêté et placé en garde à vue pour «assassinat et tentative d'assassinats», a indiqué à l'AFP le parquet de Lyon.

Selon une source policière, il s'agirait d'un Afghan demandeur d'asile.

19h16

Le parquet de Lyon ouvre une enquête pour «assassinat» et «tentative d'assassinat». 

19h18

Une cinquantaine de pompiers se trouvait sur place dans l'après-midi. 

19h01

18h49

18h02

Un jeune homme de 19 ans a été tué samedi après-midi et neuf autres personnes ont été blessées dont trois grièvement, selon un nouveau bilan des pompiers.

18h01

Les faits se sont produits autour de 16h30. Le parquet de Lyon a été saisi et le Parquet national antiterroriste (PNAT) surveille la situation mais n'est pas en charge du dossier à ce stade.

17h59

Des lignes de métro et de bus ont été fermées à cause de l'intervention de la police.

17h45

Une attaque au couteau a eu lieu au niveau du métro Laurent Bonnevay, à Villeurbanne. Premier bilan : un mort et six blessés, selon la préfecture.

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