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Attaque à l'arme blanche à Villeurbanne : un drame toujours entouré de zones d'ombre

Après le choc, les questions. Et les motivations du suspect de l'attaque de Villeurbanne, figurent au coeur des interrogations. [PHILIPPE DESMAZES / AFP]

Au lendemain de l'attaque à l'arme blanche survenue samedi 31 août à Villeurbanne (Rhône), dans laquelle un demandeur d'asile s'en est violemment pris à des passants faisant un mort et huit blessés, le procureur de la République de Lyon a pris la parole pour détailler les premiers éléments de ce drame, qui reste toutefois toujours entouré de zones d'ombre.

L'hypothèse terroriste non retenue a ce stade

La terrible scène s’est déroulée peu après 16 heures, au niveau de la station de métro Laurent Bonnevay, située sur la ligne A qui relie Lyon à Vaulx-en-Velin.

L'homme, identifié comme un demandeur d'asile afghan âgé d'une trentaine d'années, était armé d'un couteau et d'une fourche de barbecue. Il a blessé plusieurs usagers en quelques minutes. 

Maîtrisé par un passant après avoir tenté de prendre la fuite, il a ensuite été interpellé par les policiers.

Les victimes ont toutes entre 19 et 76 ans. Outre un jeune homme de 19 ans décédé originaire de Savoie, deux personnes étaient toujours hospitalisées ce dimanche mais sans que leur pronostic vital ne soit engagé.

S'exprimant en début d'après-midi lors d'une conférence de presse, Nicolas Jacquet, le procureur de la République de Lyon, a indiqué «qu'en raison de la personnalité du mis en cause et en l'absence d'éléments permettant de rattacher directement son passage à l'acte à une entreprise terroriste», le parquet national antiterroriste (PNAT) n'était pas saisi «à ce stade».

Les motivations du suspect plus que confuses

Alors que, plus tôt, la police judiciaire, chargée de l'enquête, avait indiqué faire face à un individu «pas très prolixe», le magistrat a livré plus de détails quant à l'audition du suspect.

Selon Nicolas Jacquet, lors de celle-ci, le suspect a ainsi «indiqué être musulman et avoir entendu dans l'après-midi des voix insulter Dieu et lui donnant l'ordre de tuer».

«Il pensait également avoir reconnu dans sa première victime un individu avec lequel il était en contentieux lors de son passage en Angleterre il y a quelques années. Disant avoir agi par vengeance, ses propos demeuraient incohérents et confus», a ajouté le procureur.

Vingt-quatre heures après les faits, si les motivations du suspect étaient toujours au coeur des investigations, celles-ci apparaissaient toujours très confuses.

Une première évaluation psychiatrique a en ce sens été réalisée lors de sa garde à vue. Selon Nicolas Jacquet, celle-ci a révélé «un état psychotique envahissant avec délires paranoïdes à thématiques multiples dont celles du mysticisme et de la religion».

Un parcours partiellement retracé

Alors que les autorités ont rapidement indiqué que l'homme est inconnu des services de police français, les enquêteurs se sont aussitôt attelés à retracer son itinéraire.

Sur son parcours, le procureur a indiqué que le suspect est connu sous «deux identités avec trois dates de naissance», révélant trois âges de 33, 31 ou 27 ans.

Cet Afghan est par ailleurs entré une première fois en France lorsqu'il était mineur, puis de nouveau en juin 2016.

Il disposait également d'une carte de séjour temporaire valable jusqu'à janvier 2020.

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