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IDF : quels sont les cadres les plus touchés par le chômage ?

Photo d'illustration prise à la Défense, le 16 juillet 2019. Photo d'illustration prise à la Défense, le 16 juillet 2019.[© STEPHANE DE SAKUTIN / AFP]

En Ile-de-France, les cadres seraient moins touchés que les autres actifs par le chômage, selon une étude de l'Insee parue ce mardi 3 septembre. Pour autant, parmi eux, il existe une importante diversité des situations. Quels sont les cadres les plus touchés ?

Les cadres sont en moyenne moins touchés par le chômage que les autres catégories professionnelles, selon l'Insee, qui chiffre la probabilité de chômage des cadres provinciaux à 7 % de plus que celle des cadres franciliens, «à caractéristiques identiques».

Pour autant, seuls les cadres masculins, en couple, seraient «mieux protégés du chômage» selon l'Insee, alors que les cadres féminins, de nationalité étrangère, seniors ou encore qui exercent le métier de journaliste ou artiste seraient quant à eux injustement plus exposés à ce risque. 

Les cadres féminins

A caractéristiques égales (âges, diplômes...), les femmes ont une probabilité d’être au chômage supérieure de 10 % à celle des hommes, selon les chiffres de l'Insee, car «certains recruteurs peuvent continuer de privilégier l’embauche de jeunes cadres masculins» moins susceptibles d'être dérangés dans leur travail par l'arrivée d'un enfant.

Pourtant, en Île-de-France, les femmes cadres sont plus souvent diplômées d'un niveau supérieur à Bac + 2 que les hommes. «Malgré cela, ce niveau de qualification plus élevé ne leur donne pas d’avantage en matière de taux de chômage», insiste l'Insee.

Les cadres étrangers

Il en va de même pour les cadres de nationalité étrangère, souvent en moyenne plus diplômés que ceux de nationalité française, mais qui sont pour autant «davantage exposés au risque de chômage». De fait, en 2017, leur taux de chômage était de 5,1 %, contre 2,9 % pour les cadres franciliens de nationalité française.

Et ce constat est encore plus dramatique «pour les non-ressortissants de l’Union européenne» explique l'Insee, qui soutient que la réglementation de l’immigration professionnelle peut être l'une des raisons de cet écart. De plus, ces derniers n'ont «qu'un accès très limité aux emplois de la fonction publique».

LEs cadres journalistes et artistes

Par ailleurs, «les professions de l’information, des arts et des spectacles présentent les risques de chômage les plus élevés», selon l'Insee, qui assure que les cadres exerçant ces métiers ont une probabilité «deux fois plus grande d’être au chômage que les cadres d’entreprise».

Dans la région en 2017, seulement 43 % des cadres de ce secteur étaient d'ailleurs en CDI contre 81 % en moyenne pour l'ensemble des cadres franciliens. Entre deux contrats, ce derniers sont donc plus susceptibles de se retrouver en situation de chômage.

Les cadres seniors

De tous les âges, ce sont les cadres franciliens les plus vieux qui sont les plus exposés au chômage en Ile-de-France. Selon l'Insee, les 60 ans et plus sont 4 % à être au chômage (selon les taux de chômage des cadres en 2017), devant les 40-59 ans, qui sont 3,4 % et les moins de 30 ans, qui sont 3,3 % à être sans emploi.

D'après l'Institut national de la statistique, les employeurs peuvent en effet «préférer recruter des cadres moins expérimentés, notamment pour des raisons de coût salarial».

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